Pourquoi les classements des ventes de disques vont changer

Révolution dans les classements musicaux? Le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep) va modifier son mode de calcul des ventes de musique. L'organisme annonce ce vendredi y intégrer à partir du 1er juillet prochain, "le streaming audio et vidéo financé par la publicité (freemium) à titre expérimental".

Les classements prendront donc désormais en compte les vues en streaming gratuit sur Youtube, Spotify, Deezer, Amazon.

"Ces modes de consommation rejoignent ainsi les CD, les vinyles et les streams issus d’offres d’abonnement au sein des tops publiés chaque semaine par le Snep", indique le syndicat dans un communiqué.

Classements "plus exhaustifs"

"Afin de tenir compte des différences de contribution de chaque format à l’économie de la musique enregistrée, le ratio retenu pour cette intégration sera de 7 streams freemium pour un stream premium" est-il également précisé.

Ces nouveaux modes de calculs doivent permettre "à tous les fans de musique de disposer désormais des classements les plus exhaustifs jamais publiés par la profession", indique Alexandre Lasch, directeur général du Snep pour qui "les disques d’or, de platine et de diamant décernés par le Snep reflèteront l’ensemble de ces évolutions".

Ces ajouts dans le mode de calcul des ventes musicales soulignent bien l'évolution des habitudes d'écoute des auditeurs. Le nombre d'écoutes en streaming est un véritable enjeu dans l'industrie musicale, depuis que le streaming a pris le pas sur les ventes physiques.

Fraude aux streams

Les artistes, et notamment les rappeurs sont très friands de ces classements -meilleures ventes, meilleur démarrage, disque d’or, de platine ou de diamant - abondamment commentés sur les réseaux sociaux et qui alimentent les rivalités.

Le milieu de la musique a été agité ces dernières années par la fraude aux streams. Début 2023, un rapport commandé par le ministère de la Culture pointait ainsi une manipulation du nombre d'écoutes en ligne sur les plateformes de streaming telles que Spotify ou Deezer.

Selon les plateformes, qui s'engagent à lutter contre le phénomène, notamment par le biais d'amendes, la triche représenterait 7% des écoutes.

Article original publié sur BFMTV.com