Polar - Du nouveau bizarre pour « Le Bureau des affaires occultes »

Éric Fouassier, l'auteur de la série de polars historiques Le Bureau des affaires occultes, dont le troisième tome, Les Nuits de la peur bleue, vient de paraître chez Albin Michel.  - Credit:Ludovic Carème
Éric Fouassier, l'auteur de la série de polars historiques Le Bureau des affaires occultes, dont le troisième tome, Les Nuits de la peur bleue, vient de paraître chez Albin Michel. - Credit:Ludovic Carème

Il n'y a pas que le choléra qui tue à Paris en ce printemps 1832. Trois trépassés attendent l'inspecteur Valentin Verne sur la table du légiste. À chacun un organe en moins. Pas le même, certes, mais c'est assez bizarre, voire « surnaturel », pour qu'intervienne le « Bureau des affaires occultes ». Avec, dans le troisième volet de cette série, une équipe renforcée. En sus du flic dandy-héritier-scientifique Verne, Aglaé Marceau. Son amour (non consommé), beauté brune qui s'habille en homme pour faire comme sa voisine de palier, Aurore Dudevant, journaliste au Figaro qui connaît un succès livresque grandissant sous le nom de… George Sand. Verne a aussi droit à un nain républicain, l'escroc repenti dit l'Entourloupe, et à un colosse royaliste, Tafik, mamelouk qui fut garde du corps de Napoléon. L'intrigue policière ? On la cherche un peu dans ce foutoir historique documenté et toujours bien enlevé, mais le demi-million de lecteurs conquis par les deux premiers tomes retrouvera le suc qui fait le succès d'Éric Fouassier.

Les Nuits de la peur bleue, tome 3 du Bureau des affaires occultes, d'Éric Fouassier (Albin Michel, 384 p., 21,90 €).

L'extrait qui tue :

Le sang ruisselait.
Lentement. Inexorablement. Un flux épais qui semblait couler à rebours, fuir les ombres du soir pour rejoindre le soleil rougeoyant à l'horizon. L'astre à son déclin ouvrait une blessure écarlate dans le ciel et teintait les eaux de la Seine de lueurs fatales. Ce fleuve de sang remontant à s [...] Lire la suite