« Piepergate » : Ursula von der Leyen subit un nouvel affront

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Stockholm, le 19 janvier 2024.  - Credit:Stella Pictures/Abaca
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Stockholm, le 19 janvier 2024. - Credit:Stella Pictures/Abaca

Encore une mauvaise histoire pour Ursula von der Leyen, dont la campagne électorale pour un second mandat commence bien mal. Après l'Américaine Scott Morton, qui avait renoncé au poste de chef économiste de la Commission, Markus Pieper a indiqué, lundi 15 avril au soir, qu'il ne prendrait pas ses fonctions d'envoyé spécial pour les PME. Dans les deux cas, ce sont des nominations problématiques voulues par Ursula von der Leyen. Dans les deux cas, la présidente de la Commission a déclenché une polémique en commettant une erreur d'appréciation.

Elle ne pouvait nommer une citoyenne américaine dans un poste aussi sensible que celui de chef économiste de la DG concurrence, tout comme elle ne peut choisir un député allemand de sa famille politique (la CDU) à moins de deux mois des européennes, alors même qu'il n'était pas le mieux noté et contre l'avis de Thierry Breton, le commissaire de tutelle. Markus Pieper, eurodéputé PPE (les conservateurs européens), a bien compris que ce passage en force ne lui vaudrait rien. Il renonce. La présidence de la Commission précise que le poste ne sera pas pourvu avant les européennes.

« Petite motorisation »

Ce soupçon de favoritisme lui a valu un vote négatif du Parlement européen, jeudi dernier. En effet, 382 élus ont réclamé l'annulation de cette décision. Ursula von der Leyen s'est retranchée derrière « l'autonomie de gestion » de la Commission pour ne pas obtempérer.

Mais était-ce bien prudent de défier un Parlement dont elle [...] Lire la suite