« La pensée s’arrêtait à M. Bernard » : le terroriste d’Arras raconte son crime

Dominique Bernard avait été assassiné lors d'une attaque au couteau, le 13 octobre 2023, au collège-lycée Gambetta, à Arras. - Credit:FRANCOIS GREUEZ/SIPA / SIPA / FRANCOIS GREUEZ/SIPA
Dominique Bernard avait été assassiné lors d'une attaque au couteau, le 13 octobre 2023, au collège-lycée Gambetta, à Arras. - Credit:FRANCOIS GREUEZ/SIPA / SIPA / FRANCOIS GREUEZ/SIPA

Il ne s'agissait pas d'un coup de sang, d'un acte irréfléchi. Bien au contraire. Dans une longue déposition que Le Parisien-Aujourd'hui en France a pu consulter, lundi 5 février, le terroriste d'Arras a révélé que l'assassinat de Dominique Bernard, le 13 octobre 2023, était bel et bien préparé depuis de longues semaines. Que le professeur de français était la seule et unique cible de cet attentat.

Mohammed Mogouchkov, un Russe de 21 ans, s'est froidement exprimé à ce sujet lors d'un interrogatoire. « Les moyens utilisés, ce qu'il y avait dans mes mains, le jour choisi, l'emplacement et la cible étaient intentionnels », a-t-il confessé. Au moment de son assaut dans le collège-lycée Gambetta, armé de deux couteaux, il n'attaque pas au hasard. « La première cible touchée était la cible principale, finale. Qui était planifiée. […] Même si j'ai mis des semaines à penser à ça, la pensée s'arrêtait à M. Bernard. »

À LIRE AUSSI « Vous m'avez poussé vers l'enfer » : les motivations antifrançaises de l'assaillant d'ArrasAncien élève de Dominique Bernard, « au moins une année, en quatrième », il reconnaît n'avoir eu aucun différend personnel avec lui par le passé. Mais il avait décidé d'en faire un symbole : « Dominique Bernard était prof de français. C'est l'une des matières où l'on transmet la passion, l'amour, l'attachement du système en général. De la République, de la démocratie, des droits de l'homme, des droits français et mécréants. »

Pas de lien avec les attaqu [...] Lire la suite