Les Pays-Bas ne veulent plus des étudiants internationaux

Les Pays-Bas sont la première destination des jeunes Allemands désireux d’étudier à l’étranger. Ils sont près de 25 000 à y être inscrits à l’université (contre environ 3 000 Français), principalement attirés par des diplômes internationaux et en anglais, et des cursus axés sur le monde contemporain. Selon Der Spiegel, qui cite l’agence néerlandaise de statistiques CBS, “de plus en plus de jeunes étrangers décident d’étudier aux Pays-Bas : alors que 28 % des étudiants de première année étaient internationaux en 2015, leur part dans les universités était déjà de 40 % selon les derniers chiffres de l’automne 2021”.

Les universités ont d’ailleurs tout fait pour attirer les étudiants internationaux. Certains y voient la volonté de combler une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, d’autres l’appât du gain, car les établissements reçoivent des aides de l’État proportionnelles au nombre d’étudiants étrangers.

Le ministre de l’Éducation prépare une loi pour l’automne 2023

Quoi qu’il en soit, cette situation pourrait bientôt changer. En effet, note l’hebdomadaire allemand, “au cours des derniers mois, le débat s’est vraiment accéléré – car le ministre de l’Éducation néerlandais, Robbert Dijkgraaf, s’est impliqué. En avril, il expliquait dans une lettre au Parlement comment il souhaitait ‘piloter’ l’internationalisation des universités à l’avenir. Car, dans de nombreux endroits, ‘la capacité d’absorption a été atteinte’.” Force est de constater que les “amphis sont surpeuplés et les conférenciers débordés”, sans parler du marché immobilier saturé.

Dans l’ouest du pays notamment, à Amsterdam mais aussi dans les petites villes universitaires comme Utrecht, il est devenu quasiment impossible pour les étudiants de se loger. Le Spiegel a même constaté que sur le groupe Facebook “Kamer in Utrecht” (“une chambre à Utrecht”), presque toutes les annonces stipulent : “Néerlandais uniquement”, “PAS D’INTERNATIONAUX”, “pas d’international, désolé”. Certains étudiants étrangers se retrouvent obligés de loger dans des campings ou dans des résidences étudiantes privées aussi coûteuses qu’insalubres.

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