Pays-Bas-France: cas Mbappé, fuites et vestiaire non fermé... les coulisses de la préparation des Bleus

La victoire face à l’Autriche à peine acquise lundi soir, Didier Deschamps a déjà en tête la prochaine étape: le match face aux Pays-Bas, vendredi à Leipzig. Et le sélectionneur français a beaucoup de choses en tête, notamment au niveau de l’organisation de l’Euro. 36 heures de récupération en moins par rapport aux Néerlandais. Les conditions ne sont pas optimales pour préparer l’affrontement avec les Bataves.

Surtout que le cas de Kylian Mbappé a fait couler beaucoup d’encre dans la semaine. Victime d’une fracture du nez face aux Autrichiens, le capitaine des Bleus a montré qu’il voulait revenir rapidement sur les terrains, notamment en affichant sa motivation sur les réseaux sociaux. De son côté, Didier Deschamps a laissé planer le doute en conférence de presse sur une éventuelle présence de son attaquant face aux Pays-Bas, quatre jours seulement après sa blessure.

Les masques reçus, Kylian Mbappé n'a pas testé sa protection en conditions réelles, lors de l'opposition de veille de match. Comme attendu, le nouveau joueur du Real Madrid a finalement été preservé ce deuxième match de l’Euro.

"Infiltrations", bâche… la veille de match animée

Pour faire face à l’absence de Mbappé, Didier Deschamps choisit de changer de système pour titulariser Adrien Rabiot en milieu gauche et Aurélien Tchouaméni aux côtés de N’Golo Kanté. Une information qui sort dans la presse peu avant minuit jeudi soir, alors qu’il a évoqué l’idée avec certains joueurs, en petit comité. L’effet de surprise est raté. Didier Deschamps parlait des “infiltrations” en conférence de presse d’avant-match. “Vous avez suffisamment d’infiltrations pour savoir d’où ça vient, d’une manière ou d’une autre.” Cette fuite n'a pas déstabilisé le sélectionneur. Il n'a rien laissé transparaître mais dans la délégation certains s'interrogent, car oui quelques joueurs ont appris le repositionnement de Rabiot dans les médias.

Du côté des Pays-Bas, on se renseigne rapidement pour essayer de savoir à quel point l’information sur la composition probable des Bleus est vraie. Vendredi matin, jour de match, les Oranje sont convaincus que le 4-4-2, avec le double pivot Kanté - Tchouaméni, sera bien le système utilisé par les Tricolores et affinent leur préparation en fonction.

En parallèle, l’affaire de la bâche ajoute une nouvelle contrariété. À leur arrivée à Leipzig, le staff et les joueurs de l’équipe de France ont constaté que leur vestiaire n’est pas cloisonné et n’est séparé du terrain que par une simple bâche bleue tendue. Pour une causerie préparée en toute intimité, il faut repasser, puisque cette bâche ne filtre aucun son, laissant au bon vouloir de chacun d’écouter aux portes (ou à côté de la bâche).

Un après-match avec les proches

Malgré plusieurs opportunités, l’équipe de France ne réussit pas à enchaîner une deuxième victoire dans cet Euro. Mais ce 0-0 acquis face aux Néerlandais laisse les Bleus en bonne position pour se qualifier pour les huitièmes de finale. Ce résultat ne semble pas impacter le moral des joueurs, qui regagnent la pelouse de la Red Bull Arena au coup de sifflet final pour échanger avec leurs proches. Près du vestiaire, Marcus Thuram prend le temps de discuter avec son père Lilian. Non loin de là, Kylian Mbappé échange avec ses parents à proximité du bus des Bleus. Une fin de soirée dans la douceur avant de se pencher vers la préparation du troisième match face à la Pologne, mardi 25 juin (18h).

Article original publié sur RMC Sport