Les parents d’un tueur de masse du Michigan condamnés à au moins dix ans de prison

Le 30 novembre 2021, Ethan Crumbley, alors âgé de 15 ans, tuait quatre élèves de son lycée lors de la fusillade de masse la plus meurtrière de l’histoire du Michigan. Deux ans et demi plus tard, ses parents, Jennifer et James Crumbley, tous deux reconnus coupables d’homicide involontaire pour n’avoir pas empêché leur fils adolescent de passer à l’acte, “ont été condamnés, ce 9 avril, à des peines allant de dix à quinze ans de prison”, rapporte The New York Times.

Le quotidien américain souligne que c’est la première fois aux États-Unis que “des parents sont condamnés pour les meurtres survenus lors d’une fusillade de masse commise par leur enfant”.

Les accusations d’homicide involontaire sont passibles, dans le Michigan, d’une peine pouvant aller jusqu’à quinze ans de prison, et les procureurs ont demandé que les Crumbley purgent, chacun, une peine d’au moins dix ans. “Tous deux ont déjà passé plus de deux ans en prison dans l’attente de leur procès”, rappelle le quotidien.

Leur fils était âgé de 15 ans lorsqu’il a perpétré la fusillade au lycée d’Oxford, tuant quatre élèves et en blessant six autres ainsi qu’un professeur. Le jeune Ethan Crumbley “a plaidé coupable de vingt-quatre chefs d’accusation, dont celui de meurtre au premier degré, et a été condamné, l’année dernière, à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle”. Il peut encore faire appel de cette décision. Ses parents peuvent également faire appel, explique le New York Times.

Les parents ne sont pas des “voyants”

“On n’attend pas des parents qu’ils soient des voyants”, a déclaré la juge Cheryl Matthews de Pontiac, dans le Michigan, avant de prononcer la sentence. “Mais ces condamnations n’ont rien à voir avec une mauvaise éducation. Ces condamnations confirment des actes répétés ou l’absence d’actes qui auraient pu arrêter un train en marche. L’ignorance répétée de choses qui feraient se dresser les cheveux sur la tête d’une personne raisonnable”.

Lors du procès, les procureurs ont en effet mis l’accent sur le fait que les parents n’avaient pas retiré leur fils du lycée malgré des signes avant-coureurs, dont “un dessin violent, fait le matin même de la fusillade, et qui comprenait un appel à l’aide écrit”. Ils ont également souligné le fait qu’“Ethan avait accès à une arme de poing que son père avait achetée” et ajouté que la mère de l’adolescent “avait accompagné son fils à un stand de tir quelques jours avant la fusillade”.

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