À Paris, la Sorbonne fermée, le campement en soutien à la Palestine évacué par la police

PARIS - Dans le milieu estudiantin parisien, le soutien à la cause palestinienne se poursuit ce lundi 29 avril. Plusieurs dizaines d’étudiants se sont ainsi rassemblés à la mi-journée à la Sorbonne pour une mobilisation en faveur de Gaza devant le bâtiment et à l’intérieur de l’université, où ils ont installé des tentes. « Il n’y a plus d’entrée possible » dans les bâtiments depuis midi environ, a indiqué la communication de l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne à l’AFP, précisant que « la Sorbonne sera fermée cet après-midi sur décision du rectorat ».

Selon le rectorat de Paris, une trentaine de militants sont rassemblés à l’intérieur de la Sorbonne, où neuf tentes ont été installées dans la cour et trois dans le hall, et un drapeau palestinien posé au sol. « Les amphithéâtres ont été évacués vers midi et des examens ont été annulés », a-t-on ajouté.

Peu de temps après, en début d’après-midi, les forces de l’ordre sont intervenues pour faire évacuer le campement, comme on peut le voir dans la vidéo en tête d’article. Une cinquantaine de manifestants ont été conduits à l’extérieur du bâtiment puis éloignés en groupe.

« Nous étions une cinquantaine de personnes quand les forces de l’ordre sont arrivées en courant à l’intérieur de la cour. L’évacuation a été assez brutale avec une dizaine de personnes traînées au sol, mais pas d’interpellations », a témoigné Rémi, 20 ans, étudiant en Histoire et géographie à la Sorbonne, qui faisait partie des manifestants qui occupaient l’intérieur du bâtiment. « Ils nous ont escortés vers la sortie et ensuite nous ont fait remonter la rue Saint-Jacques en groupe », a-t-il ajouté.

Comme à Harvard et Columbia aux États-Unis

« Israël assassin, Sorbonne complice » ou « ne nous regardez pas, rejoignez-nous » chantaient des étudiants devant la Sorbonne à la mi-journée, où environ 150 personnes étaient rassemblées, en présence notamment du député LFI Louis Boyard.

« On est là suite à l’appel des étudiants de Harvard, Columbia », a indiqué à l’AFP Lorélia Fréjo, étudiante à Paris-1 et militante de l’organisation étudiante Le Poing Levé. « Après les actions à Sciences Po, on est là pour que ça continue ». Une revendication qui fait suite à des appels lancés lundi matin par des responsables LFI à ce que s’étende la mobilisation étudiante en soutien à Gaza, comme ont pu le déclarer Rima Hassan et Mathilde Panot ou encore Maxime Bompard. Vendredi, une journée de blocage et de mobilisation, émaillée de tensions, s’était tenue à Sciences Po Paris, en présence de plusieurs députés LFI.

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