Ouragan Beryl en approche : les Caraïbes se préparent à des vagues de 5 mètres et des vents à 190 km/h

La tempête Beryl a gagné assez de force pour se transformer en ouragan, le premier de cette saison. Il se dirige vers les Antilles où il est attendu dans la nuit de dimanche à lundi.

Cette image de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) satellite montre la tempête tropicale Beryl le 29 juin 2024.

MÉTÉO - Un monstre de vents déchaînés pour ouvrir la saison des ouragans. Classée initialement comme une tempête tropicale, la perturbation Beryl a gagné en intensité dans la nuit de samedi à ce dimanche 30 juin pour devenir un ouragan. Ce dernier se classe désormais proche de la force 4, qualifiée d’« extrêmement dangereuse », et se dirige tout droit sur les îles du sud-est des Caraïbes.

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À 8 heures dimanche matin (heure de Paris), l’ouragan se trouvait à 850 km de la Barbade. Il est attendu dans les premières terres tôt lundi matin avec « des vents potentiellement mortels », a averti le Centre national des ouragans (NHC) de Miami (États-Unis), qui fait référence sur le bassin Atlantique.

L’ouragan Beryl avance avec des vents à 160 km/h, qui pourraient encore se renforcer dans les prochaines heures pour atteindre les 210 km/h avant de toucher les premières îles. Il se classe à ce stade proche de la catégorie 4. À titre d’information, un ouragan de catégorie 3 sur l’échelle Saffir-Simpson, qui en compte 5, est considéré comme un ouragan majeur.

Le NHC prévient que « des conditions d’ouragan, avec des vents dévastateurs, des fortes pluies, des inondations et le niveau des eaux passant à deux mètres au-dessus de la normale sont attendues dès les premières heures de lundi matin dans les îles sous le Vent ». On peut également s’attendre par moments, dans certains endroits, a-t-il ajouté, à « des rafales de vent » dépassant les 190 km/h.

Une vigilance ouragan est en vigueur pour les îles de la Barbade, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Grenade. Samedi, la Martinique, la Dominique et l’île Tobago étaient passées en veille de tempête tropicale.

À la Barbade, les stations-service étaient prises d’assaut par les automobilistes faisant des réserves d’essence avant l’arrivée de la tempête. Les supermarchés et petites épiceries étaient pleines d’acheteurs faisant provision d’eau, de nourriture et autres produits de première nécessité, tandis qu’un peu partout on voyait des habitants en train de clouer des planches devant les fenêtres pour les protéger.

Selon des experts, un tel phénomène si tôt dans la saison des ouragans - qui s’étend de début juin à fin novembre aux États-Unis - serait très rare. « Seuls cinq ouragans majeurs (force 3 ou plus) ont été enregistrés aux cours des dernières années avant la première semaine de juillet », explique sur X l’expert en ouragans Michael Lowry. « Si Beryl devient effectivement un ouragan majeur, ce sera le sixième, et le plus précoce de ceux jamais enregistrés aussi à l’est ».

L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) a prévu fin mai une saison extraordinaire, prévoyant la possibilité de quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus. La saison cyclonique 2024 est également annoncée par Météo France comme « une des années les plus intenses » en la matière.

Ces prévisions sont notamment liées au développement attendu prochainement du phénomène météorologique La Nina, ainsi qu’aux températures très élevées de l’océan Atlantique, a indiqué NOAA. Le réchauffement climatique rend les phénomènes météorologiques extrêmes, comme les ouragans, plus fréquents et plus dévastateurs.

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