Élisabeth Borne malmenée aux législatives dans le Calvados, arrive en 2e position derrière le RN

POLITIQUE - Élisabeth Borne va-t-elle conserver son siège à l’Assemblée nationale ? La question se pose sérieusement au vu de son score ce dimanche 30 juin, au premier tour des élections législatives. L’ancienne Première ministre, qui a quitté Matignon en janvier, ne recueille que 28.4 % des voix, derrière son adversaire d’extrême droite Nicolas Calbrix. Le candidat Rassemblement national totalise 36.6 % des voix d’après des résultats quasi définitifs communiqués par le ministère de l’Intérieur, ce dimanche 28 juin peu après 21h20.

Législatives 2024 en direct : les résultats dans votre ville et votre circonscription

Le candidat du Nouveau Front populaire Noé Gauchard, recueille, lui, 22.9% des voix exprimées et 15.77 % des inscrits, d’après les chiffres publiés sur le site du ministère de l’Intérieur. Il pourrait donc y avoir une triangulaire, sauf si le candidat NFP suit les consignes. Jean-Luc Mélenchon a en effet annoncé rapidement après 20 heures que chaque candidat du Nouveau Front populaire arrivé en troisième position devrait se retirer pour permettre à l’autre candidat républicain de battre le RN. Même chose du côté de Place Publique, la formation de Raphaël Glucksmann.

Rien n’est jamais joué d’avance, mais l’avenir politique d’Élisabeth Borne va se poser de manière crue dimanche prochain. L’ancienne Première ministre est en effet candidate à sa réélection dans la 6e circonscription du Calvados.

Réforme des retraites et 49.3 lui collent à la peau

Sur les deux années que compte la dernière législature, la polytechnicienne n’aura siégé à l’Assemblée que 5 petits mois, jusqu’à la dissolution prononcée par Emmanuel Macron le 9 juin. Avec le Président, les relations sont fraîches, il ne lui a jamais vraiment fait confiance, ils ne se sont jamais vraiment entendus. Le nom d’Élisabeth Borne reste lié, dans la tête de beaucoup de Français, aux nombreux 49.3 qu’elle a dû dégainer pour faire passer en force certains textes. La réforme des retraites lui colle aussi toujours à la peau. C’est sans doute ce que les électeurs du Calvados ont cherché à lui faire comprendre ce dimanche.

Pour l’ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal au ministère de l’Écologie, qui avait ensuite pris la tête de la RATP, avant de rejoindre Emmanuel Macron dès 2017, les résultats de ce dimanche soir sont un coup sur la tête forcément dur à accepter. Pour espérer un rebond au second tour, elle ne peut compter que sur elle et ses équipes. Aucun 49.3 ne pourra la faire réélire.

Pour rappel, d’après les estimations de l’institut Ifop pour TF1 et LCI, le Rassemblement national est crédité de 34,2 % des suffrages, devant le Nouveau Front populaire (29 %) et le camp d’Emmanuel Macron (21,5 %).

À voir également sur Le HuffPost :

François Ruffin qualifié pour le second tour des législatives 2024 dans la Somme, derrière le RN

Résultats législatives 2024 : les triangulaires, cette donne cruciale face à l’arrivée du RN au pouvoir