Tour de France 2024: en déroute samedi au point de vomir sur son vélo, Cavendish va-t-il battre le record de Merckx?

Est-ce aujourd’hui ou jamais pour Mark Cavendish? En quête du record de victoires d’étapes sur le Tour de France (il est à égalité avec Eddy Merckx), le Britannique est attendu ce lundi, comme tous les sprinteurs, pour une première bataille entre les hommes les plus rapides du peloton dans les rues de Turin. Mais le Cav a-t-il les capacités pour se mêler à la lutte finale et aller chercher une 35e victoire d’étape sur la Grande Boucle? Rien n’est moins sûr, d’autant que le coureur d’Astana-Qazaqstan a vécu un calvaire lors des deux premiers jours.

>> Suivez la 3e étape du Tour de France entre Plaisance et Turin en direct

Dès le départ de Florence, Cavendish est apparu en grande souffrance dans la fournaise italienne. Rapidement distancé en début d’étape avant même les premières pentes, il a été pris de vomissements à de multiples reprises et a dû batailler pour terminer dans les délais, accompagné de sa garde rapprochée (Michael Morkov, Cees Bol).

“J’ai survécu mais je voyais des étoiles”

Après avoir coupé la ligne en avant-dernière position à près de 40 minutes de Romain Bardet, premier maillot Jaune de ce Tour de France (mais avec quasiment 10 minutes d’avance sur les délais), le double vainqueur du maillot vert (2011, 2021) a affirmé souffrir de la chaleur samedi.

“Nous savions ce que nous faisions. Ce n'est pas facile. Comme je le dis toujours, si vous avez mon physique aujourd'hui, ne commencez pas à faire du vélo, car ces jours sont révolus. Mais nous savions ce que nous faisions. Cela ne veut pas dire que c'est facile. Nous ne faisons pas du vélo pour discuter. C'était si dur, mais nous avions un plan et nous nous y sommes tenus. J'aurais aimé rester une montée de plus avec le peloton, mais je voyais des étoiles, vraiment. Il faisait si chaud. Nous sommes heureux d'avoir réussi. Nous allons bien. Évidemment, c’est une belle histoire quand on est proche des délais. Comme je l’ai dit, nous avions en quelque sorte tout sous contrôle.”

167e ce dimanche, à plus de 24 minutes du vainqueur Kévin Vauquelin à Bologne, Mark Cavendish a désormais les yeux rivés vers Turin, arrivée de la troisième étape et terrain de jeu des grosses cuisses. Pour une ultime chance de décrocher ce record? Face à la forte concurrence (Jasper Philipsen, Mads Pedersen, Dylan Groenewegen, Phil Bauhaus, Wout van Aert, Fabio Jakobsen), le Cav aura-t-il les jambes pour se procurer d’autres chances de victoire, alors que les premiers kilomètres de haute montagne se profilent dès mardi avec l’arrivée en France, notamment l’ascension du terrible Galibier (23 km à 5,1%)?

Lors de la première semaine, les sprinteurs auront trois autres chances de briller, à Saint-Vulbas (mercredi), Dijon (jeudi) et Colombey-les-deux-Églises (samedi). Reste à savoir si l’expérience du Britannique, et surtout ses jambes, répondront à l’appel pour entrer un peu plus dans l’histoire de la plus belle course du monde.

Article original publié sur RMC Sport