Résultats législatives: Véran en deuxième position au premier tour dans la 1ère circonscription de l'Isère

Olivier Véran va-t-il perdre son siège de député? Rien n'est fait pour l'ancien ministre de la Santé, mais il se retrouve en difficulté à l'issue du premier tour des élections législatives anticipées ce dimanche 30 juin. Dans la 1ère circonscription de l'Isère, le candidat du Nouveau Front populaire, Hugo Prévost prend les devants.

Cet insoumis de 24 ans, qui a passé une dizaine d'années dans les milieux associatifs, récolte 40,19% des suffrages, tandis qu'Olivier Véran en réunit 33,62%, selon les résultats publiés par le ministère de l'Intérieur. De quoi potentiellement réussir à inverser le scénario de 2022.

Lorsque la candidate LFI de la Nupes, Salomé Robin (36,86%) s'était placée derrière l'ex-porte parole du gouvernement (40,50%) au premier tour, avant d'être plus largement vaincue au second tour avec 44,47% des votes exprimés contre 55,53% pour son adversaire.

Cette fois la donne est quelque peu différente. Pas uniquement parce qu'Olivier Véran termine second de ce premier tour. Mais aussi en raison du score d'Alexandre Lacroix, candidat au nom de l'alliance du président contesté de LR Éric Ciotti avec l'extrême droite. Ce dernier récolte 18,34% des voix et peut se maintenir au second tour, son résultat étant au-dessus du seuil des 12,5% des inscrits.

La gauche était en position de force aux européennes

S'imposer devant Olivier Véran serait une performance de choix pour Hugo Prévost. Et pour cause: son opposant est élu dans cette circonscription depuis 2017. Il l'avait même représentée entre 2012 et 2015, en remplaçant alors en sa qualité de suppléant la députée Geneviève Fioraso, durant le passage de cette dernière aux gouvernement de Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls.

Pour l'instant, Hugo Prevost confirme les bons résultats de la gauche aux dernières élections européennes dans cette circonscription où les listes socialiste, insoumise, écologiste et communiste cumulent plus de 48%.

De son côté, Olivier Véran a pris les devants durant la campagne, cherchant à ne pas subir de plein fouet le revers électoral annoncé de la macronie. Nulle trace du logo du parti présidentiel sur son affiche de campagne pour celui qui s'est présenté "sans logique partisane", en candidat "social démocrate", comme il l'a affirmé au Dauphiné Libéré.

Lui qui disait retrouver une "pleine liberté de parole", après avoir quitté le gouvernement en janvier, s'est mis à exécution, n'hésitant pas à dire qu'il "regrette" la dissolution de l'Assemblée nationale, ou qu'il refuse de mettre "dos à dos le RN et LFI", contrairement à la plupart des élus de son camp.

Olivier Véran a également pris des distances avec sa décision récente de se tourner vers la médecine esthétique. Un "choix" "vraiment antérieur" à la dissolution, a précisé au Dauphiné Libéré l'intéressé qui reviendra au CHU de la capitale des Alpes pour exercer comme consultant bénévole en neurologie.

Insuffisant pour lui permettre de prendre la tête au premier tour des élections législatives.

Article original publié sur BFMTV.com