Vers de nouvelles sanctions de l'UE contre la Russie autour du gaz naturel liquéfié

Plus de deux ans après l'invasion russe de l'Ukraine, l'Union européenne (UE) continue de sanctionner la Russie. Ce mercredi, les ambassadeurs des États membres se rencontrent à Bruxelles pour discuter d'un nouveau paquet de sanctions. Ce serait le quatorzième depuis le début de la guerre. Avec, peut-être, une nouveauté, puisque les Vingt-Sept envisagent de s'en prendre au gaz naturel liquéfié de Moscou.

C'est l'un des angles morts de la réponse européenne à la guerre en Ukraine. Contrairement à d'autres matières premières, le gaz naturel liquéfié (GNL) peut toujours être importé de Russie par les pays de l'Union européenne (UE). Car les Vingt-Sept dépendent fortement de Moscou pour leur gaz. Avant la guerre, 40% était importé de Russie. Une part qui a diminué, mais qui reste importante, autour de 15%.

Pour se passer totalement du GNL russe, il faut diversifier son approvisionnement, et Bruxelles le reconnaît : « C'est un processus long et coûteux qui nécessite des investissements dans les infrastructures ».

L'interdiction des importations pas totalement visée

C'est pourquoi il n'est pas encore question d'interdire totalement les importations. Ce qui doit être discuté, ce mercredi 8 mai, à Bruxelles, c'est l'interdiction de la réexportation. Car l'Union européenne est un hub de gaz naturel liquéfié russe, qui est chargé dans des navires et envoyé ensuite vers d'autres pays, notamment asiatiques.

Sans ce hub européen, Moscou devrait revoir ses plans et passer par une autre route par la mer Arctique, bien plus onéreuse et qui pose beaucoup de problèmes logistiques.


Lire la suite sur RFI