Netanyahu exhorte les pays "responsables" à sanctionner l'Iran

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté lundi la Grande-Bretagne à imposer de nouvelles sanctions à l'Iran, à l'occasion d'un entretien à Londres avec son homologue britannique Theresa May. /Photo prise le 6 février 2017/REUTERS/Neil Hall

LONDRES (Reuters) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté lundi la Grande-Bretagne à imposer de nouvelles sanctions à l'Iran, à l'occasion d'un entretien à Londres avec son homologue britannique Theresa May. Selon le chef du gouvernement israélien, les pays "responsables" doivent suivre l'exemple de l'administration de Donald Trump, qui a imposé vendredi de nouvelles sanctions à Téhéran après le tir expérimental d'un missile balistique. "L'Iran veut anéantir Israël, conquérir le Moyen-Orient. Il menace l'Europe, il menace l'Occident, il menace le monde. Et il multiplie les provocations", a déclaré Benjamin Netanyahu avant de rencontrer Theresa May. Theresa May a de son côté réaffirmé le soutien de son pays à l'accord de Vienne de juillet 2015 encadrant les activités nucléaires de Téhéran, auquel s'opposent Netanyahu et Trump. Elle a également souligné la nécessité de "surveiller avec rigueur" le comportement de l'Iran, a dit sa porte-parole. "La Première ministre a dit clairement que nous soutenons l'accord sur le nucléaire", a-t-elle déclaré. "Ce qu'il faut, c'est le mettre en oeuvre correctement et rester vigilant face aux activités déstabilisatrices de l'Iran." La chef du gouvernement britannique devait également dire à son interlocuteur que la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie sape la confiance dans le processus de paix au Proche-Orient. En dépit de ces divergences, le gouvernement de Theresa May a adopté une approche plus positive vis-à-vis d'Israël que ses prédécesseurs. Le mois dernier, Londres a refusé de signer un communiqué approuvé par quelque 70 pays à l'issue de la conférence de Paris sur la paix au Proche-Orient, qui réaffirmait la nécessité d'une solution à deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Le gouvernement britannique a estimé que le meilleur moyen d'y parvenir était un retour à des négociations bilatérales. (Elizabeth Piper; Pierre Sérisier et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)