"Je ne sais pas si c'est nécessaire": Edouard Philippe juge "surprenante" l'idée d'un débat Macron-Le Pen

Un débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen avant les élections européennes, idée relancée par le chef de l'État, serait "surprenant", a estimé ce dimanche 26 mai Édouard Philippe, qui ne "sai(t) pas" si une telle confrontation serait "nécessaire".

"Débattre, dans une démocratie, c'est bien", a répondu Édouard Philippe sur LCI, qui l'interrogeait d'abord sur l'opportunité du débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella qui s'est tenu jeudi soir sur France 2.

"Que le Premier ministre, qui est le chef de la majorité (...) discute, débatte avec le chef d'un parti politique, ça ne me paraît pas scandaleux, et même assez normal", a-t-il développé.

"Surprenant"

Quid d'un débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ? "Permettez-moi de faire une différence", a poursuivi le maire du Havre. "Que le chef de l'État (...) explique que, dans un cadre par ailleurs électoral, il se propose de débattre avec une personnalité, qui d'ailleurs n'est pas chef de parti (...), c'est plus surprenant", a ajouté Édouard Philippe.

"Je ne sais pas si c'est nécessaire, c'est un peu plus surprenant", a-t-il dit. "Je ne suis pas sûr que j'aurais imaginé spontanément que ce serait une bonne idée". Mais "c'est une idée du président, voilà. Il a le droit de vouloir débattre", a-t-il conclu.

Macron propose un débat avant les européennes

Dans un entretien au Parisien paru samedi, Emmanuel Macron a relancé l'idée d'un débat avec Marine Le Pen. "Si on pense que c'est une élection où se joue une partie du destin de la France, ce que je crois, il faut débattre. La balle est dans son camp", a dit le chef de l'État.

"Si le président de la République, qui est le chef de l'État et non le chef de la majorité, descend dans l'arène électorale, alors il doit s'engager à en tirer les conséquences", a réagi samedi Marine Le Pen. Comme elle l'avait formulé la semaine dernière, elle s'est montrée disposée à débattre à condition qu'Emmanuel Macron "mette sur la table sa démission ou la dissolution de l'Assemblée" après les européennes.

Une condition rejetée dans la foulée par Emmanuel Macron. "Il faut aller sur les enjeux européens. Pas rester caché. Et c'est pas une élection qui doit changer la Constitution", a-t-il lancé samedi, au micro de BFMTV.

Article original publié sur BFMTV.com