"Il faut aller sur les enjeux européens": Macron répond aux conditions de Le Pen pour la tenue d'un débat
En déplacement à Tourcoing ce samedi 25 mai, Emmanuel Macron a réitéré sa proposition de débat avec Marine Le Pen avant les élections européennes, balayant les conditions posées par la cheffe des députés RN.
"Je suis prêt à le faire et à mouiller le maillot". Au micro de BFMTV, Emmanuel Macron a réitéré ce samedi 25 mai sa proposition de débat avec Marine Le Pen avant les élections européennes du 9 juin.
"Si on pense que c'est une élection où se joue une partie du destin de la France, ce que je crois, il faut débattre. Je suis à sa disposition. La balle est dans son camp", avait-il lancé auprès du Parisien un peu plus tôt, alors que le RN devance largement la liste de Renaissance dans les sondages.
"Bien sûr, si on change la Constitution!"
"Si le président de la République, qui est le chef de l'État et non le chef de la majorité, descend dans l'arène électorale, alors il doit s'engager à en tirer les conséquences", a répondu Marine Le Pen. La semaine dernière, elle avait assuré qu'elle donnerait la réplique au président "avec plaisir", à condition qu'il "mette sur la table sa démission ou la dissolution de l'Assemblée" après les européennes.
Une exigence répétée samedi, à laquelle Emmanuel Macron a réagi avec ironie: "bien sûr, si on change la Constitution et tout le toutim!". "C'est une élection européenne, il faut aller sur les enjeux européens, il faut en parler, il ne faut pas rester cachés", a-t-il estimé, en déambulation à Tourcoing, dans le Nord.
"C'est toujours difficile, parfois, pour Madame Le Pen. Elle veut changer la Constitution chaque jour", a ajouté Emmanuel Macron.
"Si elle respecte ses militants et qu'elle est prête à débattre et à clarifier ses idées, moi j'y suis prêt", a encore assuré le chef de l'État.
Précédemment, Marine Le Pen s'est dite ouverte à un face-à-face mais seulement après les élections européennes "en septembre". Mais pour Emmanuel Macron l'offre ne court que jusqu'au scrutin. "Après l'élection, ce débat n'aura plus d'intérêt: je suis président de la République", fait-il valoir auprès du Parisien. Le chef de l'État a également épinglé "l'ambiguïté lâche du RN" sur la question européenne, déplorant que le "débat" d'idées à l'approche des élections soit "dans la ouate".