Européennes: Emmanuel Macron se dit "prêt à débattre maintenant" contre Marine Le Pen
Emmanuel Macron s'est dit "prêt à débattre maintenant" avec Marine Le Pen, en vue des élections européennes du 9 juin pour lesquelles "se joue une partie du destin de la France", dans un entretien au Parisien paru ce samedi 25 mai.
"Si on pense que c'est une élection où se joue une partie du destin de la France, ce que je crois, il faut débattre. Je suis à sa disposition. La balle est dans son camp", a déclaré le chef de l'Etat.
Pour M. Macron, qui ne s'était jamais exprimé publiquement sur le sujet, l'offre ne court que jusqu'au scrutin. "Après l'élection, ce débat n'aura plus d'intérêt: je suis président de la République", fait-il valoir, interrogé dans l'avion revenant de Nouvelle-Calédonie.
Le chef de l'Etat a également épinglé "l'ambiguïté lâche du RN" sur la question européenne, déplorant que le "débat" d'idées à l'approche des élections soit "dans la ouate". "C'est ça le pire: des esprits habitués. Les gens pensent que le RN, ce n'est pas grave", a-t-il grincé
"Si il met sur la table sa démission"
Il y a quelques jours, Marine Le Pen avait assuré qu'elle était partantepour un débat contre Emmanuel Macron, mais après le scrutin européen. Ce samedi, en réponse à la proposition de son adversaire de 2022, elle a ouvert la porte à un face-à-face avant le9 juin, mais sous conditions.
"Si le président de la République qui est le chef de l’État et non le chef de la majorité descend dans l’arène électorale alors il doit s’engager à en tirer les conséquences", a-t-elle lancé sur son compte X.
"Je débattrai donc contre Emmanuel Macron si il met sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée nationale en cas d’échec de la liste Renaissance."
Mais cette possibilité d'un débat ne fait pas réagir que les deux principaux intéressés. Sur X, Jean-Luc Mélenchon a ainsi mis au défi le président de la République.
"Macron veut débattre avec Le Pen. Avec moi ce serait une autre affaire ! Et au moins, il y aurait une vraie différence. Depuis 2022, il y a 3 blocs dans ce pays ! Ils voudraient l'oublier.
Selon différentes enquêtes d'opinion à quinze jours du scrutin, le Rassemblement national recueille de 30% à 33% des intentions de vote, devant la majorité macroniste autour de 16% et la liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann, donnée entre 14 et 15%.