«Il n’y a plus de fenêtres»: à Khan Younès, les habitants retrouvent leur ville dévastée par la guerre

« L’odeur de la mort flotte à Khan Younès », témoignent des Gazaouis de retour chez eux dans cette ville du sud de la bande de Gaza, d’où s’est retirée l’armée israélienne. Les habitants de Khan Younès, comme une grande partie de la population de l’enclave palestinienne étaient jusque-là réfugiés dans la ville voisine de Rafah, relativement épargnée par les combats. Mais avec le départ des troupes israéliennes, nombre de Gazaouis préfèrent réoccuper leurs maisons dévastées à Khan Younès, plutôt que de rester sous les tentes.

Après des mois à Rafah, poste-frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte où des centaines de milliers de Palestiniens se sont réfugiés, Asma a décidé d’immortaliser son retour chez elle, à Khan Younès. C'est la première fois qu'elle retourne dans sa ville depuis le retrait des troupes israéliennes du sud de la bande de Gaza. Elle filme tout. L’arrivée dans son quartier se fait au son des gravats qui craquent sous ses pieds. Chez elle, tout est sens dessus dessous. Les placards sont détruits. Des marmites sont au sol et une épaisse couche de poussière recouvre les meubles.

« Ici, dans le salon, il n’y a plus de fenêtres », raconte-t-elle. La totalité des fenêtres de l’appartement ont été soufflées par les déflagrations. Au sol, il y a du verre partout. « On va nettoyer et réparer avec mon frère. On va mettre du plastique sur les fenêtres. On va essayer de réparer la porte. On verra… », poursuit-elle.


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