Mort de Naomi Musenga : l'opératrice du Samu qui s'était moquée de cette mère à l'agonie condamnée

« Oui, vous allez mourir un jour, comme tout le monde, O.K. ? Vous appelez SOS Médecins, je ne peux pas le faire à votre place. » Le 29 décembre 2017, Naomi Musenga, une Alsacienne de 22 ans, a contacté le Samu pour des douleurs. Mais alors que la jeune femme indiquait aller « très mal » et avoir le sentiment qu'elle allait « mourir », elle a reçu moqueries et hostilité de la part des répondantes.

« Madame, aidez, moi », demande la jeune Strasbourgeoise. Devant les difficultés de la patiente à s'exprimer, l'opératrice lui répond : « Bon, si vous ne me dites pas ce qu’il se passe, je raccroche ». « J'ai très mal, je vais mourir », explique Naomi Musenga. « Oui, vous allez mourir, certainement, un jour, comme tout le monde. »

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Après ce coup de fil, Naomi Musenga a tout de même été prise en charge à l'hôpital de Strasbourg, où elle a succombé d'une « défaillance multiviscérale sur choc hémorragique », c’est-à-dire que plusieurs de ses organes se sont arrêtés de fonctionner, dans les heures qui ont suivi. Et quelques mois après le drame, la révélation des échanges entre Naomi Musenga et le Samu dans la presse locale avait créé une onde de choc.

La ministre de la Santé d'alors, Agnès Buzyn, avait rencontré la famille de la défunte et s'était engagée à ce qu'elle « obtienne toutes les informations » sur cet appel. Après six ans d'enquête, cette affaire a...


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