Le ton monte entre les candidats à la succession de Boris Johnson

“Féroce”, “enflammé”, “mordant”… La presse britannique ne manquait pas d’adjectifs pour qualifier le débat qui a opposé dimanche soir l’ancien ministre des Finances Rishi Sunak, la chef de la diplomatie Liz Truss, la secrétaire d’État au Commerce international Penny Mordaunt, l’ex-secrétaire d’État à l’Égalité Kemi Badenoch et le député Tom Tugendhat.

Le calendrier s’accélère : après une série de votes des députés conservateurs, il ne restera plus que deux candidats mercredi soir, qui seront départagés par les militants durant le mois d’août. Le vainqueur sera connu le 5 septembre.

Au long des soixante minutes de débat, “il n’était pas facile de se souvenir que ces cinq personnes sont membres du même parti”, ironise la BBC. “Et les deux qui ont échangé les coups les plus durs [Rishi Sunak et Liz Truss] étaient assis autour de la même table, au Conseil des ministres, il y a encore quinze jours”, rappelle la radiotélévision britannique.

Les questions économiques ont monopolisé les échanges et donné lieu à plusieurs passes d’armes, notamment entre les trois favoris, observe le Daily Telegraph. “Mme Truss a lancé à l’ancien ministre des Finances que l’augmentation des impôts allait ‘étouffer la croissance économique’”, ce à quoi M. Sunak a rétorqué que les propositions fiscales de Mme Truss relevaient du “socialisme”.

M. Sunak, présenté comme favori dans la course à la succession de Boris Johnson, s’en est également pris au programme économique de Mme Mordaunt, persiflant le fait que “même Jeremy Corbyn [l’ancien dirigeant du Labour, le parti de gauche] n’avait pas été aussi loin”.

Attaques personnelles

Mais les règlements de comptes “n’étaient pas seulement fiscaux. Ils étaient aussi personnels”, s’étonne The Times. Et celui ou celle qui s’installera à Downing Street en septembre “pourrait avoir du mal à recoller les morceaux”, estime le quotidien.

ITV, La chaîne organisatrice du débat, avait invité les participants à poser une question spécifique à l’un de leurs adversaires, “et tous en ont profité pour saper la candidature” de leur concurrent direct, observe le Financial Times.

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