« Le Monde de demain » : que vaut la série d'Arte sur les origines de NTM ?

Bruno et Didier, aka Kool Shen et JoeyStarr.  - Credit:© Jean-Claude LOTHER
Bruno et Didier, aka Kool Shen et JoeyStarr. - Credit:© Jean-Claude LOTHER

NTM se reforme, et c'est sur Arte que cela se passe. Dès ce jeudi soir, la chaîne franco-allemande diffuse sa série de six épisodes Le Monde de demain, qui, sur fond de breakdance et de graffitis, nous raconte la naissance du collectif apparu en Seine-Saint-Denis au début des années 1980. Une ode à une jeunesse bouillonnante, biberonnée au H.I.P. H.O.P. de Sidney (sur TF1, rappelons-le), qui parvient à éviter les poncifs du genre. Le festival Séries Mania de Lille lui a décerné son Grand Prix au printemps dernier, récompensant ainsi pour la première fois une série française. On comprend pourquoi.

Des faits réels, des témoignages, des récits des principaux intéressés… Pour bâtir la série Le Monde de demain,Katell Quillévéré (on lui doit le film Réparer les vivants, sorti en 2016) et Hélier Cisterne (il a signé quelques épisodes du Bureau des légendes), accompagnés des scénaristes Vincent Poymiro et David Elkaïm, ont souhaité être au plus près de ces années 1980 naissantes qui voyaient poindre un nouveau mouvement artistique venu tout droit des États-Unis, le hip-hop, qui, outre-Atlantique, mêle alors musique, peinture, danse et poésie.

Bruno, Didier, Virginie, Daniel et les autres

Ce n'est pas un hasard si la série s'ouvre sur ce jeune Français, Daniel, fan de funk et de soul, qui dans la nuit de San Francisco erre dans une clairière où un DJ scratche devant une poignée de mordus. Daniel n'en croit ni ses yeux ni ses oreilles : il ne s'est pas encore fait un n [...] Lire la suite