Monde arabe : quel avenir pour l’industrie musicale à l’ère de l’intelligence artificielle ?

Le journal panarabe Al-Araby Al-Jadid consacre ce mercredi 21 juin sa une et un dossier à la “musique à l’ère de l’intelligence artificielle [IA]” et à l’impact de l’IA sur l’avenir de la composition musicale, avec pour illustration un robot en forme de squelette humain jouant de la guitare électrique. Ce choix est assez surprenant, d’autant que le journal présente cette une à l’occasion de la Fête de la musique, qui n’est pourtant pas célébrée dans le monde arabe – hormis dans quelques pays –, mais il témoigne de l’ampleur que prend la question de l’IA sur l’ensemble des continents et dans la presse du monde entier.

“Dans ce dossier, qui coïncide avec la Fête de la musique (le 21 juin de chaque année), nous mettons en lumière les effets prévus et potentiels de divers outils d’IA sur l’industrie musicale dans le monde, que ce soit à travers des expérimentations qui ont déjà vu le jour ou des projets qui sont encore en gestation”, écrit en préambule le journal, avant d’élaborer sur le cas spécifique du monde arabe.

“Pas prêts”

“L’IA est sur le point de devenir une réalité dans l’industrie de la musique, et il est impossible de nier [cette réalité] ou de la sous-estimer.” Et pourtant, “dans les cercles [musicaux] arabes, personne n’a encore abordé cette question de manière sérieuse et réaliste”, souligne le quotidien.

Il évoque notamment la polémique et les craintes qu’a suscitées le compositeur égyptien Amr Mostafa en annonçant “son désir d’utiliser l’IA pour produire des chansons modernes avec les voix de chanteurs décédés”. “Les réponses émotionnelles [à cette annonce], y compris les déclarations d’un certain nombre de chanteurs”, révèlent que “nous ne sommes pas encore prêts à [reconnaître] l’existence de l’IA”.

“Conspiration occidentale”

Entre les artistes qui ont peur de perdre leur emploi, ceux qui estiment que l’IA ne peut pas “retranscrire les émotions fortes et les souffrances d’un chanteur” et enfin les complotistes qui estiment qu’il s’agit d’“une conspiration occidentale qui veut empêcher les gens de penser ou de créer”, le quotidien explore les différentes causes de résistance à cette nouvelle technologie, qui suscite des doutes et des questionnements y compris en Occident.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :