Moha La Squale condamné à quatre ans de prison dont trois ferme pour violences et séquestrations

Le rappeur de 29 ans, poursuivi par six femmes pour violences et séquestration, a été condamné à quatre ans de prison dont trois ferme.

Le rappeur Moha La Squale a été condamné ce vendredi 5 juillet à quatre ans de prison dont trois ferme et un an de sursis probatoire pour violence conjugales. Il est également condamné à verser plus de 30.000 euros de dommages-intérêts aux parties civiles et environ 15.000 euros de frais d'avocat. La veille, la procureure avait requis six ans dont quatre ferme.

Ce jugement intervient à l'issue de quatre jours d'audience pour son procès devant la 14e chambre du tribunal judiciaire de Paris. L'artiste de 29 ans, Mohamed Bellahmed de son vrai nom, était jugé pour des faits de violences, de menaces et de séquestrations à l’égard de six anciennes petites-amies.

Les accusations ont émergé sur les réseaux sociaux en septembre 2020. À l'époque, Moha La Squale est l'un des rappeurs les plus en vue de la nouvelle scène, auréolé du carton commercial et critique de son premier album Bendero. Rapidement, six jeunes femmes déposent plainte.

Devant les enquêteurs, toutes décrivent alors la même mécanique: une relation amoureuse et attentionnée qui bascule d’un seul coup. Elles l'accusent d'insultes, de violences, parfois de séquestrations.

L'une d'entre elles, Alexandra, a partagé la vie du rappeur pendant plus de deux ans. Aux enquêteurs, elle a décrit le climat "toxique" dans lequel Moha La Squale la maintenait. Au quotidien dans leur appartement parisien ou en vacances en Espagne, où il n’a pas hésité à tenter de l’étouffer, selon elle, avec un oreiller alors que sa cousine dormait à l’étage du dessous.

Mardi 2 juillet, la présidente a rappelé les témoignages des accusatrices: gifles, insultes, crachats, tirage de cheveux, bousculade, étranglement puis étouffement pour éviter qu’il n’y ait de traces…

"Je vous jure madame. Des insultes, oui. Mais je n'ai jamais levé la main sur une femme", s'est-il défendu au tribunal.

Jeudi 4 juillet, il a finalement présenté ses excuses: "Je souhaiterais m’excuser auprès de toutes les plaignantes pour le mal que j'ai pu faire." Il les a citées lentement, une par une. Avant de conclure: "J'espère que vous me laisserez une dernière chance."

Elise Arfi, son avocate, avait tenté de démontrer que toutes les accusations portées par les jeunes femmes ne tenaient pas. Elle avait expliqué que son client avait "besoin d'aide" et réclamé "une peine intelligente, une peine constructive, une peine de réparation qui ne ferme pas toutes les portes".

Article original publié sur BFMTV.com