Mixité dans le sport : « En boxe française, on est tous logés à la même enseigne »

Marion Lecuona et Méghane Amouri lors de la finale des championnats de France (Élite A) en avril 2023.  - Credit:Jean-Philippe Homé-Sanfaute
Marion Lecuona et Méghane Amouri lors de la finale des championnats de France (Élite A) en avril 2023. - Credit:Jean-Philippe Homé-Sanfaute

En 1988, le premier championnat de France féminin de boxe française en combat voyait le jour. Trente-cinq ans plus tard, le nombre de pratiquantes de « BF » grimpe en flèche. Pour le constater, rendez-vous au stade Charléty, au Paris Université Club (PUC). Dans le complexe sportif, des photos d'athlètes de haut niveau ornent les murs. Comme un appel à se surpasser, à un an des JO de Paris 2024. Sur le terrain de football, des enfants vêtus du maillot violet du club se rêvent en Mbappé. Ici, le sport est un parfait fédérateur.

Dans une salle du bas, côtoyant les énergiques joueurs de squash du soir, Constance, 32 ans, s'adonne à la boxe française. Avec ses gants blanc et bleu, son protège-dents et ses chaussures de savate – l'autre appellation de la boxe française –, elle s'entraîne dans un cours mixte. Ce soir-là, elles sont quatre femmes pour sept hommes. « On est juste “en armé”, la semelle est dirigée et ça part tout de suite… Quelque part, c'est aussi une espèce de feinte… Allez, on essaie. » Les indications de Ludovic Petey, entraîneur depuis plus de vingt ans, sont techniques, cours avancé oblige.

À LIRE AUSSI JO de Paris 2024 : comment nos champions français se préparent à l'événementForte de ses onze ans de pratique, Constance se lance. Un direct, suivi d'un fouetté et d'un chassé. Parmi ses possibles adversaires du soir, Marco, 1,88 m, 92 kg. Qu'importe. Chacun se respecte, s'adapte et apprend de l'autre. C'est ça, la mixité dans la boxe française [...] Lire la suite