Le ministre Riester ne veut pas d'un accord "à n'importe quel prix" sur l'immigration mais promet que les LR "ne mentent pas"

"J'ai la conviction qu'on peut trouver un accord. Il y a encore beaucoup de travail mais les choses s'engagent positivement", a déclaré cet ancien membre des Républicains sur franceinfo.

"Confiance" dans la droite

Interrogé sur la fiabilité des LR, Franck Riester a jugé qu'on pouvait avoir "confiance" en eux, rappelant que beaucoup des 56 textes adoptés depuis le début du quinquennat l'ont été "grâce au soutien ou à la bienveillante abstention des Républicains".

"Olivier Marleix, le président du groupe, Éric Ciotti, le président du parti, et les différents députés LR nous disent la vérité quand ils s'adressent à nous, ils ne nous mentent pas", a-t-il fortement insisté.

"Olivier Marleix ne ment pas"

"Ce sont des gens qui sont dans l'opposition mais qui essayent de défendre leurs convictions et de trouver des accords quand c'est nécessaire pour le pays", a-t-il appuyé.

"Tout son groupe ne vote peut-être pas de la même façon qu'il le souhaiterait, mais Olivier Marleix ne ment pas", a-t-il répété.

Sur le fond du projet de loi immigration, la majorité travaille sur "les voies pour parvenir à un accord sur la base du texte du Sénat, mais pas avec tout le texte du Sénat", a expliqué le ministre, parce "qu'il y a un certain nombre de sujets qui ne nous conviennent pas", comme la suppression de l'Aide médicale d'État pour les étrangers en situation irrégulière.

"Un accord, pas à n'importe quel prix"

Autre "point très important pour nous", que la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension, fortement restreinte par le Sénat, puisse intervenir "sans forcément l'avis ou l'accord du chef d'entreprise".

"On doit avoir un accord parce que c'est important pour le pays (...) mais pas à n'importe quel prix", a-t-il résumé.

Il a appelé la majorité, qui s'inquiète de devoir accepter trop de concessions, "à ne pas rester sur son Aventin".

"Sinon il n'y a pas d'accord", a-t-il insisté, en rappelant que "depuis le début du quinquennat il nous manque 40 voix".

Article original publié sur BFMTV.com