« Pacte migratoire » : comment se positionnent les candidats aux européennes

Le Parlement européen à Strasbourg (Bas-Rhin), le 12 février 2024.  - Credit: Philémon Henry/Sipa
Le Parlement européen à Strasbourg (Bas-Rhin), le 12 février 2024. - Credit: Philémon Henry/Sipa

Trois ans de négociations, neuf ans après la crise migratoire syrienne et voilà enfin le vote final sur le « pacte migratoire » en Europe. Mercredi 10 avril, à 17 heures, les députés européens se positionneront dans le contexte sensible des élections européennes du 9 juin.

Autant dire que le climat électoral national influe beaucoup sur les positions puisque, à part les députés du groupe Renaissance et leur tête de liste, Valérie Hayer, personne ne défend la réforme si difficilement accouchée. En résumé, la droite conspue une réforme laxiste, incapable de maîtriser les flux migratoires, tandis que la gauche et les écologistes accusent les États membres d'avoir cédé aux passions xénophobes, au mépris du droit d'asile.

Ainsi, Raphaël Glucksmann se démarque-t-il de la majorité du groupe des sociaux-démocrates (S & D), de même François-Xavier Bellamy, tête de liste LR, en rupture avec la ligne du PPE (Parti populaire européen). Or, ce sont bien les trois groupes, PPE, Renew (pour Renaissance) et les S & D qui vont porter cette réforme ambitieuse composée de quatre nouveaux textes – et cinq repris du précédent mandat.

Manon Aubry, pour La France insoumise, ou Marie Toussaint, pour Les Écologistes, sont alignées sur leur groupe à Bruxelles : elles voteront contre. Ces textes ont passé la rampe lors de leur adoption en commission des libertés civiles (Libe), le 14 février 2024, avec des variations de 48 à 37 voix pour, de 16 à 26 voix contre, et des abstentions comp [...] Lire la suite