Michel Gondry va faire son retour au Festival de Cannes

Michel Gondry, ici au mois de juin 2016, à New York.
Michel Gondry, ici au mois de juin 2016, à New York.

CINÉMA - Martin Scorsese, Pedro Almodovar et maintenant Michel Gondry. Ce mardi 18 avril, la Quinzaine des cinéastes, l’une des principales sections parallèles du Festival de Cannes, a annoncé sa sélection, au sein de laquelle figure notamment le cinéaste français de 59 ans plus vu au cinéma depuis 2015.

Non compétitive, cette section est dédiée à la découverte de nouveaux cinéastes, mais a tout de même glissé quelques noms reconnus dans sa sélection.

Michel Gondry, à qui l’on doit Eternal Sunshine of the Spotless Mind, La science des rêves et Be Kind Rewind, y présentera Le livre des solutions, une « comédie autour du processus créatif (...) d’un cinéaste maniacodépressif », a annoncé le délégué général, Julien Rejl.

Le film, qui met en scène Pierre Niney et Blanche Gardin, raconte l’histoire d’un certain Marc, un réalisateur qui décide de s’enfuir avec toute son équipe dans un petit village des Cévennes pour finir son film chez une tante. Mais voilà, sur place, le trop-plein d’idées le submerge et le pousse à écrire un guide pratique pour l’aider à se sortir de ce chaos.

Un épisode « si intime de sa vie »

Sur son compte Instagram, Pierre Niney a partagé plusieurs photos du tournage, dont une, ce même mercredi, sur laquelle on voit l’acteur euphorique avec un tuyau d’arrosage dans chaque main. « J’étais si stressé mais heureux de jouer une version de Michel Gondry et de raconter un épisode si intime de sa vie », raconte le comédien en légende du cliché.

Pierre Niney précise qu’une date de sortie du film devrait bientôt arriver.

Pour Michel Gondry, dont le dernier film sur nos écrans Microbe et Gasoil remonte à 2015, c’est aussi un retour au Festival de Cannes. Devenu un nom incontournable du cinéma français, il y a déjà mis les pieds, comme en 2012 avec The We and The I, en 2009 avec L’Épine dans le cœur et en 2008 avec Tokyo !.

Le Sud-Coréen Hong Sang-soo, habitué des grands festivals, est quant à lui sélectionné en clôture de la Quinzaine des cinéastes (avec Woo-ru-ui-ha-ru). La sélection projettera aussi les derniers films de Cédric Kahn, l’auteur de La Prière, de retour avec Le procès Goldman sur l’activisme d’extrême gauche dans les années 1970 ou la nouvelle œuvre baroque queer de Bertrand Mandico, Conann.

Un changement inclusif

L’essentiel de la sélection des 19 films inédits est toutefois centré sur des découvertes, avec notamment un film indien sur la répression de la sexualité (Agra de Kanu Behl), un road-movie russe « totalement indépendant » tourné en 2021 (Grace d’Ilya Povolotsky) ou encore un film belgo-camerounais « entre fiction et documentaire » sur le parcours d’une « mère-courage » (Mambar Pierrette de Rosine Mbakam).

4.000 films ont été visionnés (courts-métrages compris) témoignant d’un « retour en force de l’Asie et des États-Unis et quelques propositions africaines », a souligné le délégué général. Les films sélectionnés pour mai « incarnent un esprit de résistance à toute forme d’idéologie et de discours dominant ». Parmi les motifs récurrents, « le malaise entre les sexes », « le retour du religieux » et une forte présence du cinéma de genre, du fantastique à l’aventure en passant par le polar, a-t-il pointé.

L’ancienne Quinzaine des réalisateurs, rebaptisée Quinzaine des cinéastes cette année par souci d’inclusion, comportait l’an dernier notamment Revoir Paris d’Alice Winocour, Les Cinq Diables de Léa Mysius, La Montagne de Thomas Salvador, Men d’Alex Garland, ou encore Falcon Lake de Charlotte le Bon.

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