Meurtre de Matisse à Châteauroux : une mère et son fils de 15 ans mis en examen

Une mère et son fils ont été mis en examen pour le meurtre de Matisse, le 29 avril 2024 (image d’illustration)
DENIS CHARLET / AFP Une mère et son fils ont été mis en examen pour le meurtre de Matisse, le 29 avril 2024 (image d’illustration)

JUSTICE - Un adolescent de 15 ans a été mis en examen lundi soir pour « meurtre » et placé en détention provisoire, deux jours après le meurtre à l’arme blanche du jeune Matisse à Châteauroux, a annoncé ce lundi 29 avril dans un communiqué le parquet de Bourges.

Sa mère, présentée à ses côtés devant le juge, a été mise en examen pour « violences volontaires » sur « personne vulnérable », a précisé la procureure de la République de Bourges, Céline Visiedo, indiquant qu’elle avait « asséné des gifles à la victime ».

La rixe, survenue samedi vers 18 heures sur la voie publique de Châteauroux, ville paisible de quelque 43 000 habitants, a entraîné la mort de l’adolescent, quelques heures plus tard à l’hôpital. La mère comme le fils sont « de nationalité afghane et en situation régulière sur le territoire national », affirme la source à l’AFP ce lundi.

L’origine afghane des mis en cause a conduit plusieurs figures de la droite et de l’extrême droite à dénoncer la « politique migratoire » du gouvernement. Au micro de RTL, le père de Matisse, Christophe Marchais, a mis en garde : « Ne mélangeons pas tout. Faites attention à tous les bords de droite ou d’ailleurs qui s’approprient ce genre de chose ».

Coups de couteau

« Le contexte des faits n’est pas clairement établi à ce jour », avait aussi insisté la procureur de la République à Châteauroux Agnès Auboin. Toutefois, selon une source proche de l’enquête interrogée par l’AFP, cela « n’a rien à voir avec l’islamisme, il n’y a aucun caractère religieux ».

Le jeune Matisse, âgé de 16 ans selon la procureure, a succombé à ses blessures, notamment une plaie au coeur samedi après « une rixe impliquant deux mineurs » samedi en fin d’après-midi dans le quartier St-Denis de cette commune de quelque 43.000 habitants.

Selon les premiers éléments de l’enquête, « le deux mineurs se connaissaient et s’étaient réciproquement insultés avant les faits », explique le communiqué.

Le jour du meurtre, le mineur mis en examen affirme qu’il aurait reçu un coup de poing de la part de la victime et que « pris par la colère, il s’est rendu dans son immeuble pour se saisir d’une lame de couteau, et a assené plusieurs coups de couteau » à Matisse avant de prendre la fuite, détaille la magistrate.

L’enquête va notamment devoir « clarifier l’origine de la rixe et la personnalité de l’auteur » des coups mortels.

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