Mbappé n'a pas joué une minute lors de PSG-Lille: ça a donné quoi l'attaque parisienne sans sa star?
Même sans lui, Paris enchaîne. Invaincu depuis 15 matchs toutes compétitions confondues, le PSG a pu compter sur une équipe remaniée, privée de Mbappé, Marquinhos, Hakimi ou Donnarumma, tous sur le banc, pour aller remporter le 16e ce samedi face à Lille (3-1) lors de la 21e journée de Ligue 1.
Ménagé pendant toute la partie après avoir eu très chaud lors de la victoire à Brest mercredi en Coupe de France, suite à une grosse semelle de Lilian Brassier sur sa cheville gauche, le capitaine de l'équipe de France a manqué son deuxième match de la saison en championnat. Le dernier remontait au 12 août, lors de la première journée contre Lorient - alors qu'il était en plein feuilleton sur sa prolongation ou non. Ce n'était pas, non plus, une grosse surprise, car Mbappé ne s'était déjà pas entraîné vendredi avec le groupe parisien mais en salle, de son côté.
Dembélé libéré et étincelant, Barcola s'invite au bal des prétendants pour la C1
Alors comment le PSG a-t-il opéré sans le meilleur buteur de son histoire? Pour résumer les choses, pendant une heure tout du moins, avant sa sortie, le club de la capitale s'en est remis à Ousmane Dembélé. Seul véritable détonateur sur son couloir droit, l'ailier des Bleus a été tranchant et décisif, encore une fois. À la 10e minute, peu après l'ouverture du score du Losc, c'est lui qui gratte un bon ballon sur Alexsandro à 25 mètres des buts lillois, avant de servir Gonçalo Ramos sur un plateau, ce dernier n'ayant plus qu'à conclure dans le but vide (1-1, 10e).
S'il a parfois eu du déchet dans ses dribbles, il a porté à lui seul les situations dangereuses de son équipe. Libéré, il était encore tout proche de régaler Marco Asensio juste avant la pause (45e+3). Tout simplement le meilleur Parisien sur le terrain. Bradley Barcola, son remplaçant, a également été très en vue, se montrant tranchant en fin de match, au moment où les Lillois laissaient plus d'espaces. Son action sur le but de Ramos a montré qu'il était peut-être plus qu'un remplaçant de luxe avant la Real Sociedad.
Ramos efficace à défaut d'être brillant, Kolo Muani reprend un peu de confiance
Positionné à la pointe de l'attaque, Gonçalo Ramos a été intéressant en vrai 9. Précieux dans le premier pressing, n'hésitant pas à se décaler à gauche quand Kolo Muani repiquait dans l'axe, il a joué avec intelligence, à défaut d'être toujours fin techniquement. Pour autant, il n'a pas été très trouvé (13 ballons en première période, 22 jusqu'à sa sortie à la 73e minute). Son but donne un peu plus de relief à sa prestation, mais il aurait probablement été plus dur de la mettre à côté.
Sur le côté gauche, Randal Kolo Muani n'a pas été non plus avare d'efforts. N'hésitant pas à décrocher pour pouvoir faire remonter le ballon plus vite, l'international français est celui qui s'est baladé le plus entre les lignes sur le front de l'attaque. Mais, souvent, il a été l'illustration du manque de connexion franche entre les trois de devant. Comme Dembélé mais avec moins de réussite, il a tenté des percées en solo, à défaut de trouver ses partenaires offensifs dans les pieds pour combiner. Et il n'est pas le seul dans ce cas-là puisque Marco Asensio, en 8-faux 10, a également eu la tentation du soliste, notamment lors d'une récupération haute à la 50e minute et préférant tirer sur Chevalier que d'exploiter le trois contre un.
Pas toujours juste dans ses transmissions, Kolo Muani a eu pour lui le mérite d'y croire, surtout après sa grosse occasion bien sortie Chevalier à la 72e minute. Huit minutes plus tard, il coupait parfaitement le ballon de Barcola sur un centre pour plier l'affaire (3-1, 80e). "C'était un très bon test avant mercredi", expliquera-t-il au micro de Canal + à la fin de la rencontre. "On se sent de mieux en mieux, on se rapproche des moments cruciaux. On travaille pour cela. Cela fait toujours plaisir de marquer pour la confiance et pour les supporters." Reste à savoir quels seront les choix de Luis Enrique face à la Real Sociedad. Sur le papier en tout cas, il a l'embarras du choix.