Mastication, respiration... la phobie des bruits de bouche est beaucoup plus courante qu'on ne le pensait

C'est un trouble psychique dont serait atteint un Britannique sur cinq, soit 20 % de la population, selon une nouvelle étude. Si vous êtes tendus au son de quelqu'un qui mâche ou que les respirations fortes vous mettent très mal à l'aise, vous souffrez sûrement de misophonie. Il s'agit d'une aversion à certains sons émis par un autre individu, qu'ils soient gutturaux, nasaux ou buccaux comme un claquement de langue, ou bien tout simplement répétitif comme le son des touches sur le clavier ou le clic d'un stylo. La misophonie peut causer un simple agacement ou colère passagère mais peut s'aggraver en véritable détresse psychologique ou entraîner des troubles anxieux chroniques. Et il s'avère que cette phobie ne serait pas si rare que ce que l'on pensait.

"La plupart des personnes atteintes de misophonie pensent qu'elles sont seules, mais elles ne le sont pas", assure au Guardian le Dr Silia Vitoratou, première autrice de cette étude du King’s College London, publiée dans la revue Plos One. Son équipe a mesuré la sensibilité au son de 768 personnes majeures à travers un questionnaire qui posait notamment la question de la place de certains bruits dans leur vie quotidienne, et à quel point cela les affectait émotionnellement. Car il ne suffit pas d'être irrité par un ronflement pour être misophone. Si plus de 80 % ont déclaré ne pas avoir de réaction émotionnelle particulière à l'écoute d'un bâillement, par exemple, plus de 18 % ont été considérés comme souffrant de misophonie, à (...)

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