Martinique: trois personnes tuées lors de deux fusillades en 24 heures

Trois personnes ont été tuées par arme à feu en moins de 24 heures en Martinique, a annoncé le parquet de Fort-de-France ce vendredi 21 juin. Les deux fusillades, distinctes, ont eu lieu mercredi et jeudi.

Trois personnes ont été tuées par balle en moins de 24 heures en Martinique, lors de deux fusillades distinctes mercredi et jeudi, portant à 12 le nombre d'homicides commis depuis le début de l'année dans l'île, a annoncé ce vendredi 21 juin le parquet de Fort-de-France.

Les corps sans vie d'une femme née en 1995 et de son compagnon né en 1981 ont été retrouvés par les gendarmes à leur domicile de Saint-Esprit, dans le sud de l'île, jeudi 20 juin vers 15h45 (21H45 heure de Métropole), selon Clarisse Taron, la procureure de la République de Fort-de-France.

"Les deux ont été trouvés morts, blessés par balle", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse au tribunal judiciaire de la ville. "Une arme a été découverte" sur les lieux du crime, a-t-elle ajouté.

Le quadragénaire était "connu de la justice", a poursuivi la magistrate, expliquant que les enquêteurs étudiaient "plusieurs scénarios possibles": meurtre intrafamilial suivi d'un suicide ou double homicide commis par un tiers.

La veille, en soirée, un homme avait été mortellement blessé au cours d'une fusillade aux abords de la gare routière de Mahault, au Lamentin, dans le centre de la Martinique.

"Il y aurait une question de vol de deux-roues qui tourne mal: c'est, du moins, ce que disent les témoins à ce stade", a précisé Clarisse Taron, qui a dit n'être "pas du tout certaine" que l'enquête étaye cette version.

Fred-Michel Tirault, le maire de Saint-Esprit, s'est dit "sous le choc" au lendemain de la macabre découverte dans sa commune, déplorant un "fait rarissime" dans cette ville de 10.000 habitants.

Ces trois décès portent à 12 le nombre de victimes d'homicides depuis le début de l'année en Martinique, après le 25 meurtres ou assassinats recensés en 2023 dans ce territoire ultramarin.

"On reste sur la proportion de l'an passé à ce stade", a commenté Clarisse Taron, mettant en cause la prolifération des armes à feu dans cette île, conséquence, selon elle, de "la proximité des États-Unis et du Brésil".

Article original publié sur BFMTV.com