Martinique: une fusillade dans une salle des fêtes déjà connue pour des faits similaires, un mort

Une personne a été tuée et une autre blessée dans une fusillade dans la nuit de dimanche à lundi à Rivière-salée , au sud de la Martinique, lors d'une soirée accueillant près d'un millier de personnes dans une salle des fêtes déjà connue pour des faits similaires, selon la gendarmerie.

La victime, un homme de 32 ans, a été mortellement blessée à la tête, selon les pompiers, et la personne blessée se serait rendue par ses propres moyens aux urgences.

Des coups de feu ont été échangés sur le parking de l'établissement, où plusieurs impacts de balles jonchaient le sol, le bâtiment et le portail de la structure lundi matin, a constaté un journaliste de nos confrères de l'AFP.

12 homicides depuis le début de l'année

Une enquête judiciaire a été ouverte, a indiqué la gendarmerie. Depuis le début de l'année, la Martinique déplore déjà 12 homicides, dont huit par arme à feu.

Le lieu de réception où les faits se sont déroulés, situé à Rivière-salée, dans le sud de l'île, avait déjà connu une fusillade le 11 novembre 2022: des tirs avaient été échangés au milieu de la foule lors d'un concert, faisant huit blessés, dont six par balle.

À la suite de ces événements, l'établissement avait été fermé administrativement pendant quinze jours, avant de rouvrir avec plusieurs garanties, dont l'installation de caméras de surveillance et des portiques de sécurité.

Multiplication des violences avec arme à feu

Un escadron de gendarmerie avait ensuite été envoyé en renfort sur l'île, afin d'endiguer les faits de violence, en hausse sur le territoire. Mais depuis la fin de leur mission en mai dernier, la Martinique ne compte plus qu'un seul escadron permanent, et depuis plusieurs semaines, les autorités alertent sur la multiplication des violences avec arme à feu.

Dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur, le 24 mai dernier, le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique, Serge Letchimy, demandait le renvoi d'un nouvel escadron de gendarmerie.

"La Martinique, de par sa position stratégique, est utilisée par les trafiquants comme plateforme logistique pour le transfert de drogue et d'armes", écrivait-il dans ce courrier.

Serge Letchimy implorait également Gérald Darmanin d'honorer ses engagements pris en novembre dernier, en envoyant 30 gendarmes supplémentaires sur le territoire pour permettre la création de quatre nouvelles brigades.

Article original publié sur BFMTV.com