Martinique : deux morts et trois blessés dans une nouvelle fusillade

Avec cette fusillade, 16 personnes ont été tuées en Martinique depuis le début de l'année, dont 11 par arme à feu

Une nouvelle fusillade a fait deux morts et trois blessés, jeudi, dans la cité populaire de Dillon à Fort-de-France en Martinique, a indiqué ce vendredi le parquet de Fort-de-France, précisant que l'enquête avait été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Fort-de-France.

Ce nouveau drame survient quatre jours après qu'un homme a été tué, également dans une fusillade qui avait éclaté en marge d'une soirée organisée à Rivière-Salée (sud).

"Au mauvais endroit, au mauvais moment"

Peu avant 21h jeudi, de nombreux coups de feu ont été échangés au milieu de l'artère principale qui sépare les barres d'immeubles de la cité Dillon, un quartier populaire dans le sud de Fort-de-France. Deux hommes ont été tués, et trois autres personnes blessées alors qu'elles se trouvaient "au mauvais endroit, au mauvais moment", selon les pompiers interrogés par l'AFP.

L'une des deux victimes était encore en arrêt cardiaque, et l'autre en urgence absolue, lors de leur admission à l'hôpital. Elles sont décédées dans la nuit, a indiqué la police judiciaire. Interrogée par la radio RCI, la mère de l'une des deux victimes a indiqué que son fils de 28 ans avait déjà été blessé par balle lors des festivités du carnaval, le 20 février.

Entre novembre 2022 et mai 2023, un escadron de gendarmerie est venu en renfort sur l'île pour endiguer les faits de violence. Depuis leur départ, il y a un mois et demi, six homicides ont été perpétrés.

Des renforts demandés par la mairie

Avec cette fusillade, 16 personnes ont été tuées en Martinique depuis le début de l'année, dont 11 par arme à feu. Cela représente quatre décès de plus que l'année dernière, à la même période.

"Combien de morts faudra-t-il encore attendre pour que les autorités parisiennes veuillent agir en conséquence ?", s'est interrogé auprès de l'AFP Steve Moreau, l'adjoint à la ville de Fort-de-France en charge de la sécurité.

"On ne découvre pas aujourd'hui qu'il y a des (pistolets) Glock qui circulent, qu'il y a des Kalachnikovs qui circulent, et les armes de guerre utilisées montrent bien qu'il y a un trafic international, notamment de cocaïne", souligne l'élu, qui s'est rendu dès jeudi soir sur les lieux de la fusillade.

Comme le conseiller exécutif de la collectivité territoriale Serge Letchimy il y a quelques semaines, la municipalité de Fort-de-France demande davantage de moyens pour la police nationale et la gendarmerie.

Article original publié sur BFMTV.com

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