Marine Le Pen nie tout "racisme" de la part de la candidate RN qui a évoqué son "dentiste musulman"

Marine Le Pen défend une "maladresse". La leader du Rassemblement national a nié, ce jeudi 4 juillet sur RMC-BFMTV, tout "racisme" de la part de la candidate du RN aux législatives qui a parlé de son "ophtalmo juif" et de son "dentiste musulman".

Marine Le Pen a affirmé que "c'est vrai que c'est maladroit, l'argument qu'elle sort". "Mais objectivement, c'est pas une preuve de racisme", a-t-elle ajouté.

Des "braves gens"

Se félicitant dimanche soir de sa qualification pour le second tour dans la première circonscription de la Mayenne, Paule Veyre de Soras a estimé "archi faux" que le RN soit un parti raciste.

"Dans le Rassemblement national, nous avons des juifs, des musulmans, des Espagnols. Moi-même, je suis catalane, mon grand-père est né à Barcelone", a-t-elle assuré auprès du média d'information locale leglob-journal, dans une vidéo publiée le 30 juin. Avant d'ajouter: "J’ai comme ophtalmo un juif. Et j’ai comme dentiste un musulman".

"Ce sont des braves gens qui se présentent, parce que l'Assemblée nationale, elle doit être à l'image de la France, pas à l'image de Sciences Po, pas à l'image de l'ENA", a estimé Marine Le Pen, réélue députée dès le premier tour dimanche dernier dans le Pas-de-Calais.

Des "propos inadmissibles" et des "maladresses"

Plusieurs candidats du Rassemblement national ont été épinglés ces derniers jours pour des propos racistes. À l'instar de Jean-Yves Le Boulanger, candidat RN dans la cinquième circonscription des Côtes-d'Armor, qui se défendait d'être "facho" car il n'avait "pas écrasé" un "curé de couleur".

Ou Laurent Gnaedig, candidat RN dans le Haut-Rhin, qui a jugé mercredi lors d'un débat sur BFM Alsace que les propos de Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national, sur les chambres à gaz "point de détail de l'histoire" de la Seconde Guerre mondiale, "n'étaient pas une remarque antisémite".

"Des moutons noirs, il y en a partout", a répondu Marine Le Pen ce jeudi.

"Il y a des propos qui sont inadmissibles et qui, très certainement, entraîneront des sanctions. Il y a aussi des propos, pardon, mais qui sont des maladresses", a déclaré la députée de la 11e circonscription du Pas-de-Calais sur RMC-BFMTV. Par exemple, pour elle, Paule Veyre de Soras ne "mérite pas d'être virée" pour ses déclarations.

Après avoir obtenu 28,59% des voix au premier tour, Paule Veyre de Soras affrontera dimanche le député socialiste sortant Guillaume Garot, donné favori après son score de 45,39% dimanche. Qualifié au second tour avec 20,10% des voix, le candidat macroniste Vincent Saulnier s'est désisté.

Article original publié sur BFMTV.com