Marine Le Pen annonce vouloir porter plainte contre Éric Dupond-Moretti après ses propos à l'Assemblée

La présidente des députés Rassemblement national à l'Assemblée a déploré ce mardi 28 novembre une "réponse ordurière" du ministre de la Justice qui "insulte les députés" de son parti et donc "des millions de Français".

"Ça suffit maintenant!" Marine Le Pen a annoncé ce mardi 28 novembre 2023 vouloir porter plainte contre Éric Dupond-Moretti après ses propos tenus à l'Assemblée nationale à l'encontre des députés du Rassemblement national.

Alors que les rassemblements d'ultradroite se sont multipliés ces derniers jours, le ministre de la Justice s'est attaqué, comme Élisabeth Borne, Gérald Darmanin et Olivier Véran, au Rassemblement national dénonçant des "propos incendiaires".

"Vous voulez opposer la France rurale et tranquille, catholique et blanche à la France des cités, des Mohammed, des Mouloud et des Rachid", a lancé le garde des Sceaux, en réponse à une question de la députée RN Michèle Martinez.

"Faites le ménage. Chassez de vos rangs les 'gudards', les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites qui sont planqués dans vos officines économiques", a-t-il ajouté.

Une "insulte" à "des millions de Français"

La présidente des députés RN à l'Assemblée a qualifié cette prise de parole du ministre de la Justice d'"insulte". "Quand le ministre de la justice insulte les députés du Rassemblement national, il insulte des millions de Français. Nous n'accepterons pas de laisser insulter des millions de Français, a-t-elle assuré. Ça suffit maintenant."

Le président du parti a lui aussi réagi sur son compte X, anciennement Twitter: "Pour tenter de faire oublier ses casseroles et ses échecs, Dupond-Moretti insulte les députés RN et à travers eux des millions d'électeurs français."

C'est pourquoi le groupe RN a décidé de poursuivre le ministre en justice, sans préciser la nature de la plainte. "On va analyser cela phrase par phrase", a déclaré Marine Le Pen à la presse depuis l'Assemblée alors que l'ensemble de son groupe a quitté l'hémicycle lors de la prise de parole du ministre.

Le Rassemblement national est resté très discret après les actions violentes menées par des militants d'ultradroite venus réclamer "justice" pour Thomas, tué lors d'un bal à Crépol dans la Drôme. "On ne répond pas à la violence par la violence", a affirmé lundi le patron du mouvement sur France 2.

Article original publié sur BFMTV.com

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