Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de "violer la Constitution", le camp présidentiel lui répond
Marine Le Pen a répondu aux attaques formulées par Emmanuel Macron contre l'extrême droite lors de sa conférence de presse de mercredi. Un événement qualifié d'"électoral" par la leader du RN qui estime que le président n'a pas respecté son rôle d'"arbitre".
"Il abîme énormément la démocratie". Marine Le Pen a accusé ce vendredi 14 juin Emmanuel Macron d'avoir "violé la Constitution" en organisant une conférence de presse mercredi sous forme de lancement de campagne des élections législatives de son camp.
Un événement qualifié d'"électoral" par la triple candidate à la présidentielle depuis son fief d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, où elle est de nouveau candidate.
"Le président de la République est un arbitre, il n'est pas le chef de la majorité, il est le président de tous les Français, y compris de ceux qui n'ont pas voté pour lui. Or, il vient dire, en faisant cela: 'je suis le président uniquement de ceux qui ont voté pour moi'", a-t-elle assené.
Une façon pour Marine Le Pen de rendre la pareille à Emmanuel Macron qui n'a pas épargné le Rassemblement national mercredi, tout comme la gauche, pour mieux présenter son camp comme un "bloc central" face aux "extrêmes".
"C'est l'hôpital qui se fout de la charité"
Pour ne citer qu'un exemple, le chef de l'État a accusé Éric Ciotti de faire un "pacte avec le diable", en choisissant d'emmener Les Républicains dans une alliance avec le RN aux élections législatives.
Face à la réponse de Marine Le Pen, le camp présidentiel n'est pas resté de marbre. "C’est l’hôpital qui se fout de la charité!", a réagi sur X Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice. Tout en joignant à son post une capture d'écran d'un article du Monde datant de l'élection présidentielle 2022.
Celui-ci précise notamment que le programme d'extrême droite de Marine Le Pen dépend d'un "référendum illégal qui, si elle l’imposait malgré tout, serait 'à la limite du coup d’État', selon plusieurs juristes."