Marco Mouly en garde à vue à Paris, soupçonné d’avoir organisé son insolvabilité

Marco Mouly, ici s’adressant à la presse à Paris, le 13 mars 2024.
THOMAS SAMSON / AFP Marco Mouly, ici s’adressant à la presse à Paris, le 13 mars 2024.

JUSTICE - Marco Mouly n’en a toujours pas fini avec la justice. Le voici ce lundi 17 juin placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris. Le « roi de l’arnaque » est soupçonné par la justice d’avoir organisé son insolvabilité afin de ne pas honorer ses nombreuses dettes envers l’État français, selon des informations de BFMTV et du Parisien.

En 2017, Marco Mouly avait été condamné en appel à huit ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende dans l’affaire dite de la « taxe carbone », vaste fraude à la TVA sur le marché des droits à polluer. Il a été de nouveau incarcéré mi-mai après la révocation partielle de son sursis, prononcé dans une autre affaire. Ce lundi, il a été extrait de sa cellule de la prison de la Santé, à Paris, pour cette garde à vue.

Les enquêteurs ont notamment découvert que Marco Mouly s’était arrangé pour que ce soit sa fille, Cindy, et non lui, qui perçoive l’essentiel des droits d’auteur de son livre autobiographique intitulé La cavale. Cette dernière n’a en réalité rédigé qu’une très courte préface dans l’ouvrage. Début juin, la jeune femme avait déjà été placée en garde à vue avec sa mère.

Emploi de community manager et bel appartement

Par ailleurs, figurent aussi dans le viseur des enquêteurs les conditions dans lesquelles Marco Mouly a été embauché pour un emploi de community manager. Pour celui-ci, il aurait fourni à la justice de fausses fiches de paie.

Comme le note BFMTV, les enquêteurs se demandent aussi comment l’escroc, connu pour son train de vie luxueux, a pu louer un très bel appartement situé dans le 17e arrondissement de Paris.

Le Parisien note aussi que Marco Mouly avait été condamné à trois ans de prison en 2019 dans une affaire d’escroquerie à la TVA au préjudice de l’État du Danemark, pour des faits remontant aux années 1998-1999. Dans cette affaire, Marco Mouly n’aurait réglé que 3 431 euros sur une amende totale de 15 000 euros.

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