Malgré la guerre en Ukraine, la moitié des écoles rouvrent

Des civils observent un cratère créé par une attaque à la roquette russe dans une cour d'école à Dobropillya, dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, jeudi 28 avril 2022.
via Associated Press Des civils observent un cratère créé par une attaque à la roquette russe dans une cour d'école à Dobropillya, dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, jeudi 28 avril 2022.

via Associated Press

Des civils observent un cratère créé par une attaque à la roquette russe dans une cour d'école à Dobropillya, dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, jeudi 28 avril 2022.

GUERRE EN UKRAINE - Comment leur rentrée aurait-elle pu être joyeuse ? Pour les enfants ukrainiens, leur dernier jour d’école était le 24 février 2022, date de l’invasion russe. Malgré la guerre, 51 % des écoles ukrainiennes ont décidé d’accueillir les enfants à partir de ce jeudi 1er septembre, selon l’Agence de presse Associated Press (AP).

Après six mois de conflit, 2 400 écoles dans le pays ont été endommagées et 269 ont été détruites, selon les autorités ukrainiennes. Rares sont les enfants qui ont pu continuer à étudier. Certains ont dû fuir leur ville natale pour éviter les bombes, d’autres ont passé des semaines dans le sous-sol de leur maison. Pour ceux qui ont pu continuer à suivre les enseignements à distance, « les cours étaient fréquemment interrompus par les sirènes de raid aérien », ajoute encore AP.

Selon le bureau du procureur général d’Ukraine, au moins 379 enfants ont été tués depuis le début de la guerre, tandis que 223 autres sont portés disparus. 7 013 autres enfants font partie des Ukrainiens transférés de force en Russie depuis les zones occupées par les Russes.

À l’école, on apprend aux enfants à se cacher dans les sous-sols

Durant l’été, les parents ont été sondés pour savoir s’ils souhaitaient que leurs enfants reviennent en présentiel. Mais pour beaucoup, la crainte des bombes est trop forte, comme pour cette mère d’un garçon de 10 ans, Natalia Atsigeïdo, interrogée par le quotidien La Croix : « S’il y a une alerte pendant un cours et que les enfants descendent à l’abri, est-ce qu’ils reprennent le cours ensuite, ou est-ce qu’ils vont au cours suivant ? »

À l’école, on apprend maintenant aux enfants à se cacher dans des pièces protégées ou des sous-sols dès que les sirènes indiquant des attaques aériennes retentissent. « Cela devient en quelque sorte la nouvelle normalité pour les enfants, ce qui est très préoccupant, car ce n’est pas ainsi que les enfants devraient vivre leur vie, en pensant qu’ils peuvent être attaqués à tout moment » , a déclaré à l’AP Catherine M. Russell, la directrice générale de l’Unicef.

La sécurité des enfants reste la priorité. Alors, dans les zones les plus à risques, les écoles ont préféré maintenir l’enseignement à distance. C’est le cas à Odessa où seulement une trentaine d’écoles a ouvert ses portes ce jeudi 1er septembre alors que la ville regroupe 123 établissements.

Une autre école, située à Mykhailo-Kotsyubynske, à seulement 35 kilomètres de la frontière biélorusse, restera fermée. En début de semaine, les enfants se sont rassemblés dans leur établissement gravement endommagé pour récupérer des manuels afin d’étudier en ligne. Une écolière de 12 ans, dévastée par la destruction de son école, a confié à l’AP : « Quand je suis à l’école, je pense à la personne qui est morte dans les débris. Je suis profondément désolée pour elle. »

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