La médecine ouvre la saison des prix Nobel de 2022

Traitements du cancer du sein ? Vaccins à ARN messager ? Progrès en détection de maladies ? Le prix Nobel de Médecine ouvre lundi 3 octobre 2022 la saison des célèbres récompenses philanthropiques, sous la chape sombre d'une guerre en cours en Europe.

Nés dans l'optimisme de la Belle Epoque il y a plus de 120 ans, les Nobel se retrouvent à nouveau confrontés au télescopage entre la célébration de "bienfaiteurs de l'humanité" et une année particulièrement lourde en tragédies. La récompense pour la médecine ou physiologie est annoncée vers 11h30 (09H30 GMT) à Stockholm. Suivront la physique mardi 4 octobre 2022, la chimie mercredi 5 octobre 2022, puis les deux prix les plus attendus : la littérature jeudi 6 octobre 2022 et la paix vendredi 7 octobre 2022, seul prix annoncé à Oslo. Le prix d'économie, de création plus récente, fermera le millésime 2022 lundi prochain.

Pour la médecine, le nom de Mary-Claire King revient régulièrement

Pour la médecine, le nom d'une femme revient régulièrement cette année chez les experts en prédictions : celui de la généticienne américaine Mary-Claire King. Elle est la découvreuse en 1990 d'un gène responsable du cancer du sein, la tumeur maligne la plus fréquente chez les femmes.

David Julius et Ardem Patapoutian, lauréats du prix Nobel de médecine en 2021, à Irvine (Etats-Unis) le 8 décembre 2021 (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives - Rodin Eckenroth)
David Julius et Ardem Patapoutian, lauréats du prix Nobel de médecine en 2021, à Irvine (Etats-Unis) le 8 décembre 2021 (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives - Rodin Eckenroth)

A 76 ans, elle pourrait être sacrée avec d'autres pionniers d'un anticorps thérapeutique contre le cancer mammaire, son compatriote Dennis Slamon et l'Allemand Axel Ullrich, à l'origine du traitement trastuzumab. Si le jury Nobel rompt avec sa tendance prudente à sacrer des découvertes anciennes, une autre femme a toutes ses chances pour son rôle contre la pandémie de Covid-19.

Domination masculine

Déjà auréolée depuis deux ans d'à peu près toutes les autres grandes récompenses médicales, l'Américano-Hongroise Katalin Kariko, longtemps une chercheuse marginalisée, obtiendrait le Graal pour son rôle de pionnière dans les vaccins à ARN messager. "Il y a non seulement le bénéfice direct que cela nous a apporté face à la pandémie, mais c'est aussi la première d'une série d'applications très prometteuses de cette technologie", soulig[...]

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