Lutte: pour les Français, la route vers les JO de Paris 2024 passe par Bakou

Une fin de semaine importante pour la lutte tricolore. A quelques mois des Jeux, seule Koumba Larroque a son billet pour Paris. Autant dire que le TQO de Bakou, qui commence ce vendredi, revêt un enjeu particulier.

• Lutte gréco-romaine (vendredi 5 avril): une progression à confirmer

Léo Tudezca (60kg), Mamadassa Sylla (67kg), Ibrahim Ghanem (77kg) sont engagés. Sylla a glissé dans la sélection après le forfait Gagik Snjoyan.
Cinquième de l’Euro 2024 dans la catégorie supérieure ‘Baba’ comme on le surnomme revient dans sa catégorie naturelle. Il représente la meilleure carte. Il y a quatre ans, il avait échoué dans le combat décisif pour les JO à Tokyo: Cette défaite m’a fait grandir analyse-t-il. J’ai les crocs. On a bien aiguisé les dents lors du stage en Croatie. On va aller la chercher."

Les garçons de la gréco-romaine ont montré des progrès évidnets récemment. Ils peuvent s’appuyer sur l’expérience de leur coach Christophe Guénot. Quatre ans après sa médaille olympique, l’aîné des frangins Guénot était passé par le chas d’un TQO pour se qualifier aux JO de Londres. Initialement sélectionné en 77kg, Johnny Bur est forfait pour raisons personnelles. C'est Ibrahim Ghanem qui récupère le strapontin. Le champion du monde des 72 kilos, catégorie non olympique, tente le pari de s'imposer dans la catégorie supérieure après un premier essai non concluant au championnat d'Europe.

• Lutte féminine (samedi 6 avril): qui pour rejoindre Larroque ?

Julie Sabatié (50kg), Tatiana Debien (53kg), Mathilde Rivière (57kg), Ameline Douarré (62kg), Pauline Lecarpentier (76kg) constituent le quintet français.

Le collectif a forgé ce rendez-vous à Colorado Springs aux Etats-Unis. "Les filles ont montré pendant deux ans et demi qu’elles pouvaient battre des médaillées", retient Grégory Ferreira, boss du collectif féminin. Mathilde Rivière a l’expérience de grands rendez-vous. Elle s’était qualifiée pour Tokyo 2020 dans le TQO mondial. Ces dernières années n’ont pas été une ligne droite pour la 57kg, souvent abîmée, mais elle a l’expérience de ces moments où il faut arracher des victoires qu’importe la manière. Baladée sur trois catégories, Pauline Lecarpentier s’aligne chez les lourdes. Elle vient de terminer au pied du podium du dernier Euro. Légère pour la catégorie, sa vivacité peut faire des merveilles. "Je m’adapte", explique-t-elle sobrement. Attention au tirage. Il faudra mieux éviter la Turque Adar, championne du monde, dans sa partie de tableau.

• Lutte libre (dimanche 7 avril): jeunes et ambitieux

Ilman Mukhtarov (57kg), Khamzat Arsamerzouev (63kg), Zelimkhan Khadjiev (74kg), Rakhim Magamadov (86kg), Adlan Viskhanov (97kg) sont sur la ligne de départ.

Lors du premier sas, Rakhim Magamadov, 21 ans, est passé le plus près. Il a chuté en quart de finale des Mondiaux. Le Montalbanais a les meilleures chances de franchir le barrage de ce TQO très fourni: "Aux Europe, je perds au 1er tour. Je n’étais pas bien, j’ai eu deux décès dans ma famille. Ce TQO c’est l’échéance la plus importante de ma vie. Je m’en fous de la manière même si pour passer je dois mordre quelqu’un (sourire). Si je dois le faire je le ferai", raconte l’ancien champion du monde junior.

Arsamerzouev (20 ans) et Vishkanov (22 ans) sont les autres figures de cette génération prometteuse: "On a des jeunes mais s’ils veulent avoir une grande carrière il faut prendre la chance direct", leur a répété le coach Luca Lampis. Les Bleus se sont préparés au Japon. De retour de quatre ans de suspension pour dopage, Zelimkhan Khadjiev a retrouvé ses sensations. Il faudra sortir une grande journée pour retrouver les JO, huit ans après Rio de Janeiro.

Article original publié sur RMC Sport