L'OMS pointe l'usage disproportionné des antibiotiques durant la pandémie de Covid-19

Selon l'Organisation mondiale de la Santé, trois quarts des personnes hospitalisées dans le monde ont été traitées avec des antibiotiques. Alors qu’ils n’étaient que 8% à en avoir vraiment besoin. Et ce n’est pas sans conséquence sur notre santé.

Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche

« Les antibiotiques, c’est pas automatique », dit la publicité. Sauf pendant le Covid. D’après l’Organisation mondiale de la Santé, les médecins ont surprescrit des antibiotiques aux malades durant la pandémie. Pour les cas graves, l’OMS estime que 81% des malades du Covid ont reçu des antibiotiques. C’est particulièrement vrai en Afrique et dans la zone méditerranéenne, mais aussi en Europe et dans les Amériques, en tout cas au début de la pandémie.

Le Covid est pourtant un virus. Il est donc insensible aux antibiotiques. Mais face à l’inconnu, beaucoup de médecins ont sans doute voulu éviter des complications à leurs patients. Une erreur, explique la porte-parole de l’OMS Margaret Harris : « Le seul moment où il est utile de prendre des antibiotiques quand on a une infection virale, c’est quand on a contracté, en même temps, une deuxième infection, bactérienne celle-là. La conséquence principale, c’est que vous augmentez la résistance aux antimicrobiens. La prochaine fois que vous aurez vraiment besoin de prendre des antibiotiques, ils ne seront pas aussi efficaces. »


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