Ligue 1: malgré l'agacement des clubs pros, pas de révolution en vue dans l’arbitrage

Ligue 1: malgré l'agacement des clubs pros, pas de révolution en vue dans l’arbitrage

L’urgence, c’est de retrouver de la sérénité et de bonnes prestations. Voilà le message principal insufflé ces derniers jours au sein des arbitres de l’élite. Les polémiques liées à un enchaînement d’erreurs, soit sur le terrain soit à la VAR, ont marqué les esprits, crispé les clubs et la FFF. Mercredi prochain, le président de la Fédération Philippe Diallo a prévu un moment d’échange à la demande des présidents de clubs qui déplorent le peu de communication du corps arbitral et le manque d’explication suite à certaines décisions.

Diallo, qui défend le DTA en chef Antony Gautier, espère que ce moment servira à ce que tout le monde s’écoute, se comprenne et apaise le climat pour vivre une fin de saison la plus sereine possible malgré des enjeux sportifs importants à tous les étages du classement. En plus de ce rendez-vous, Diallo souhaite que le comité de liaison composé du président des collèges de L1 (Jean-Pierre Caillot, Reims) et L2 (Bernard Joannin, Amiens), du président de la CFA (Eric Borghini) et le DTA (Antony Gautier) et dont il est à l’origine de la création à l’été 2023 se réunisse rapidement. Ce comité ne s’était jamais réuni car l’arbitrage n’était pas un sujet en 2023, année qui n’avait pas connu de polémiques.

La structure actuelle sera conservée

Le jeudi 18 avril, après le comité exécutif de la FFF, Philippe Diallo doit réunir cette fois uniquement les responsables fédéraux pour se pencher sur les questions de fond de l’organisation de l’arbitrage et réfléchir à d’éventuelles évolutions. Les recommandations du rapport Laurent, du nom de cette conseillère d’Etat mandatée par Diallo à l’été 2023 pour auditer le fonctionnement de l’arbitrage français, seront mises sur la table et débattues. Mais selon nos informations, aucune révolution ne s’annonce. La structure actuelle devrait rester en place avec un DTA en chef (Gautier) et trois DTA délégués: un au foot amateur (Sars), une au foot féminin (Frappart) et un au foot pro (Lannoy jusqu’à son licenciement).

"En quoi c’est une usine à gaz comme le disent certains présidents?", s’agace une source au sein de la FFF. "Au contraire c’est limpide. La Fédération ne gère pas que quelques dizaines d’arbitres d’élite. Mais 24.000 arbitres qui font vivre notre football à tous les niveaux partout en France." Gautier va assurer l’intérim de la gestion des pros jusqu’à la fin de saison mais l’idée, c’est de remplacer "poste pour poste" Stéphane Lannoy par un profil "Gautier compatible". En interne, la FFF avoue qu’elle a négligé l’importance de la relation entre les deux profils et dit qu’elle n’était pas au courant du passif entre Gautier et Lannoy. Pour le début de la saison prochaine, un nouveau DTA en charge du foot pro devrait donc être nommé. Comme annoncé par RMC Sport, d’anciens arbitres sont très intéressés par le poste comme Frank Schneider. Le foot pro, qui n’a pas la main sur l’organisation de l’arbitrage, va essayer de peser sur la validation du profil retenu. Mais la FFF entend bien rester souveraine sur cet épineux dossier de l’arbitrage.

Article original publié sur RMC Sport