JO 2024: l'indignation monte sur la présence du beach-volleyeur néerlandais, condamné pour le viol d'une mineure de 12 ans

JO 2024: l'indignation monte sur la présence du beach-volleyeur néerlandais, condamné pour le viol d'une mineure de 12 ans

Condamné pour le viol d'une mineure en 2016, Steven van de Velde a été autorisé à participer aux Jeux olympiques de Paris. Membre de l'équipe néerlandaise de beach-volley, l'homme de 29 ans a en revanche été interdit de Village olympique et de contact avec les autres athlètes. Pas suffisant pour certains.

Directrice de Rape Crisis England & Wales, une organisation nationale qui regroupe les centres d'aide aux victimes de viol, Clara Bergman a dénoncé la présence de Steven van de Velde. La participation de l'athlète aux JO est "irresponsable" à ses yeux et crée un "énorme sentiment d'impunité".

Dans des propos rapportés par le Guardian, Clara Bergman a partagé son incompréhension : "Comment en sommes-nous arrivés là? Comment en sommes-nous arrivés à un point où le viol d'un enfant est considéré comme moins important que la médaille que quelqu'un pourrait gagner aux Jeux olympiques? C'est tout simplement extraordinaire."

Van de Velde ne représenterait plus de danger selon le comité olympique néerlandais

Directrice exécutive de la coalition End Violence Against Women, Andrea Simon a elle aussi pointé du doigt la présence de Steven van de Velde, qui envoie un "message inquiétant". Van de Velde avait plaidé coupable pour le viol d'une Britannique de 12 ans, lui qui avait pris l'avion pour la rencontrer en 2014 en ayant connaisance de son âge.

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Steven van de Velde a effectué une année de prison au Royaume-Uni avant d'être transféré aux Pays-Bas, où il a été libéré au bout d'un mois. A sa sortie, il tentait de se défendre, réfutant l'idée d'être "un monstre". Pour David Challen, un autre militant contre les violences faites aux femmes, la présence de l'athlète "signifie aux jeunes femmes et aux jeunes filles que le mal que les hommes leur infligent sera facilement oublié dans les chemins des hommes vers leurs rêves et leur gloire."

De son côté, le CIO a indiqué que la responsabilité de la sélection des athlètes revenait aux comités nationaux. Le comité nerlandais a prévenu que Steven van de Velde avait purgé sa peine et suivi un programme de réhabilitation, où les experts ont conclu qu'il n'y avait aucun risque de récidive.

Article original publié sur RMC Sport