Ligue 1: "Des fautes de plus en plus graves", l’arbitrage d’OM-Nice au coeur d’une vive polémique

L’arbitrage de Jérémie Pignard au cœur des débats. Mercredi soir, la rencontre entre l’Olympique de Marseille et l’OGC Nice, match en retard de la 29e journée de Ligue 1 (2-2), a été suivie de vives critiques sur les décisions du corps arbitral.

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La première situation litigieuse est intervenue dans le temps additionnel de la première période. Juste avant la pause, Faris Moumbagna a été expulsé pour deux avertissement, l’un indiscutable (22e), l’autre jugé sévère par les olympiens (45+2).

"Ça ne paraissait pas être une agression. J'ai vu Medhi (Benatia) à la mi-temps qui m'a dit que ce n'était pas mérité", a confié Jean-Louis Gasset après la rencontre. "On en a parlé dans le vestiaire et on a trouvé que c’était sévère de donner le deuxième jaune et d’expulser Faris", a complèté Ulisses Garcia en zone mixte.

Au retour des vestiaires, c'est avec la même sévérité que l'arbitre a sifflé un penalty contre Nice et Mohamed-Ali Cho, coupable d'avoir écrasé le pied de Leonardo Balerdi après un dégagement. Dans la foulée, Pierre-Emerick Aubameyang ne s’est pas fait prier pour transformer le penalty et permettre à l’OM de prendre provisoirement l’avantage (2-1, 56e).

"Pour moi, il n’y a pas de penalty, je ne comprends plus les règles, franchement, a pesté le gardien niçois Marcin Bulka après le match. C’est clair que notre joueur dégage bien le ballon, son intention n’est pas de toucher un défenseur. Je n’ai pas vu les images, je ne peux rien dire. Je pensais que l’arbitre allait changer son avis mais il a regardé le VAR et a décidé de donner un penalty pour Marseille et on n'est pas d’accord avec ça."

"Les erreurs sont trop grosses"

"L’arbitre a fait un grand match pendant 90 minutes entaché par un épisode qui je pense est assez clair, net, évident et, à certains égards, incontestable pour tous, a de son côté résumé Francesco Farioli, le coach des Aiglons. Je pense que nous avons tous des yeux et tout le stade a eu exactement la même lecture de l’action en direct. Il (l'arbitre) a même eu les images du VAR. L’arbitre a fait une prestation de grande valeur entachée par cet épisode qui a coûté cher."

Ces décisions extrêmement contestées interviennent en plein milieu d’une période de crise pour l’arbitrage français. Pour Daniel Riolo, c’en est trop. "Ce sont des fautes qui deviennent de plus en plus graves. On n’est plus sur de la petite appréciation, a pesté l’éditorialiste dans l’After Foot, sur RMC, mercredi soir. On est sur quelque chose où t’es appelé (par la vidéo, NDRL) pour une erreur manifeste. Si ce soir il existe une personne qui nous dit qu’il y a penalty, je veux entendre l’argument. Pareil pour le deuxième jaune sur Moumbagna."

"L’arbitrage ne peut pas être une compensation. C’est de l’addition d’incompétences, a poursuivi Daniel Riolo. Le match change au moment où Moumbagna prend le carton rouge. Les erreurs sont trop grosses. À partir du moment où le VAR intervient pour une erreur manifeste… Si quelqu’un me dit ce soir que le deuxième jaune existe et que le péno existe… que cette personne vienne m’expliquer."

Article original publié sur RMC Sport