Leur bébé naît sur un bateau, un couple anglais reste bloqué aux Caraïbes

Leur rêve a tourné au cauchemar administratif, ils n'arrivent pas à déclarer leur fille.

De surcroît, le couple dit manquer d'argent pour rentrer au Royaume-Uni (Image d'illustration Getty Images)
De surcroît, le couple dit manquer d'argent pour rentrer au Royaume-Uni (Image d'illustration Getty Images)

Elle souhaitait accoucher sur la plage, de la manière naturelle possible. Cette Britannique avait précisément choisi Rodney Bay, sur l'île de Sainte-Lucie, une ancienne colonie anglaise des Petites Antilles. Pour accomplir leur projet, Iuliia Gurzhii et son mari Clive ont parcouru près de 7 000 km depuis Manchester.

Mais une fois sur place, les choses ne se passent pas comme prévu ! Ils partent en bateau depuis la Martinique, direction Sainte-Lucie. C'est là, en pleine mer, au large de Rodney Bay, que Iuliia perd les eaux. Leur petite Louisa naît ainsi le 23 avril 2023.

La bataille administrative commence dès leur retour sur la terre ferme. En se rendant quelques jours plus tard à l'hôpital Owen King European Union (OKEU) de Sainte-Lucie pour faire examiner leur fille, ils apprennent qu'il est impossible de la faire enregistrer, car la naissance a eu lieu il y a plus de 24 heures. Un bureau de l'immigration rajoute un obstacle, déclarant qu'ils n'ont aucune preuve de l'endroit où Louisa était née. Malgré les formulaires remplis et les semaines qui passent, la problématique persiste : personne n'a assisté à la naissance. Aucun certificat ne peut donc leur être délivré.

Leur fille de 8 ans est restée au Royaume-Uni

En juin 2023, Clive et Iuliia se sont rendus à l'île voisine de la Grenade pour obtenir de l'aide. Un haut-commissariat du Royaume-Uni les informe qu'un test ADN est nécessaire pour prouver que le bébé est bien le leur. À ce jour, ils attendent toujours les résultats, dans l'espoir de recevoir derrière un passeport pour leur fille, désormais âgée de bientôt cinq mois, et rentrer au Royaume-Uni.

Clive, entraîneur sportif de 51 ans à Manchester, est à bout : "Nous manquons d'argent. Nous manquerons bientôt de nourriture et personne ne nous aide" confesse-t-il au Sun, ajoutant que le prix des vols de retour a flambé depuis leur arrivée.

Iuliia se dit "traumatisée" et particulièrement stressée pour sa première fille Elizabeth, 8 ans, restée au Royaume-Uni, car elle et son mari ne pouvaient pas faire renouveler son passeport. Depuis près de cinq mois, la petite fille est prise en charge par sa tante. "Nous sommes essentiellement apatrides - nous sommes plus qu'abandonnés. Nous sommes prisonniers d'un pays que nous ne sommes pas autorisés à quitter" a conclu Clide.

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