« L’Arménie a raison de vouloir quitter l’alliance militaire avec Moscou »

L’Arménie a décidé de quitter l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).  - Credit:SOPA Images/SIPA / SIPA / SOPA Images/SIPA
L’Arménie a décidé de quitter l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC). - Credit:SOPA Images/SIPA / SIPA / SOPA Images/SIPA

Le symbole est lourd. L'Arménie entend quitter l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire regroupant plusieurs anciennes républiques soviétiques sous la tutelle de la Russie. Ainsi en a décidé le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, même si aucune date n'est avancée. Erevan brandissait la menace depuis plusieurs mois. La conquête de la province arménienne du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan en septembre 2023, sans que la Russie intervienne, a rappelé aux autorités arméniennes que l'OTSC ne se porterait jamais à son secours.

Un autre élément a joué : les récentes déclarations du dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko, pourtant membre de l'OTSC, laissant entendre qu'il était au courant des intentions belliqueuses de l'Azerbaïdjan, un pays hors de l'alliance. Une série de documents révélés par Politico indiquent également que la Biélorussie avait contribué au renforcement de l'armée azérie entre 2018 et 2022. Une aide qui inclut des systèmes de guerre électronique et la modernisation d'équipements d'artillerie.

La décision d'Erevan constitue un revers pour Moscou. En maintenant l'Arménie sous son protectorat, la Russie s'offrait une zone tampon face à la Turquie, membre de l'Otan. Seule consolation pour les Russes : la présence de leur base militaire à Gyumri, dans le nord-ouest de l'Arménie. Nikol Pachinian n'a pas prévu de la remettre en cause. Tigrane Yégavian, professeur à l'université Schiller et expert du Cauca [...] Lire la suite