Législatives: Jordan Bardella reconnaît des "erreurs de casting" parmi les candidats du RN

Après avoir évoqué des "brebis galeuses", le président du Rassemblement national a reconnu des "erreurs de casting" parmi les centaines d'investiture de son parti pour ces législatives. Certains cas racistes et antisémites sont actuellement examinés par une commission des conflits, a-t-il assuré sur notre antenne.

Propos racistes, négationnistes... Interrogé dans le Face à BFM sur certaines candidatures problématiques au sein du Rassemblement national pour ces législatives 2024, Jordan Bardella a reconnu des "erreurs de casting".

"Dehors! [...] Tous ceux qui tiennent des propos qui ne sont pas conformes seront mis à la porte", a-t-il ajouté.

Pendant cet entre-deux tours de multiples cas de graves dérapages émanant de candidats du parti lepéniste sur les réseaux sociaux et lors des débats organisés par les médias locaux ont été recensés. Quelques heures plus tôt, le président du RN avait reconnu que des "brebis galeuses" avaient été investies par sa formation politique.

"Moi, je n'ai pas la main qui tremble", avait-t-il affirmé, assurant avoir "souhaité retirer l'investiture" à ces candidats.

Le président du RN a ainsi expliqué sur notre antenne qu'une "commission des conflits" au sein du parti s'était saisie de plusieurs cas. "Ils sont suspendus et il y a une procédure, ça peut prendre un peu de temps", a-t-il précisé.

"Moi je les mets dehors [...] Marine Le Pen a toujours tenu cette ligne, je tiendrai toujours cette ligne", a-t-il affirmé à plusieurs reprises, répétant qu'il s'agissait-là de propos "dégueulasses" qu'il "condamne" sans hésitation.

Mais mettre en lumière "cinq cas" sur des centaines d'investitures, "je trouve ça un peu réducteur", a toutefois rétorqué le jeune homme politique. "Quand il faut investir plusieurs centaines de candidats en 48h, il peut y avoir cinq candidats qui ont tenu des propos dégueulasses [...] Mais vous ne pouvez pas prendre un petit groupe et dire 'toute la maison' est comme ça", a-t-il ajouté.

Ce sont plus de cinq cas qui ont été mis en lumière ces derniers jours par différents médias: Paule Veyre de Soras, Daniel Grenon, Michèle Alozy, Ludivine Daoudi, Annie-Claire Jaccoud Bell, Laurent Gnaedig... Une liste non exhaustive de candidats qui ont soit perdu leur investiture RN ou passeront prochainement devant la commission des conflits.

Article original publié sur BFMTV.com