Législatives 2024 : Sur la réforme des retraites, le RN n’est (toujours) pas clair sur ses intentions

Devant le Medef ou sur les plateaux de télévision, le parti d’extrême droite laisse planer le doute sur l’âge de départ légal à la retraite qu’il proposera s’il conquiert le pouvoir.

POLITIQUE - Alors qu’il se rêvait « à la tête de l’opposition contre la réforme des retraites » début 2023, le Rassemblement national n’est plus aussi clair dans son combat. À l’aube des élections législatives anticipées du 30 juin et 7 juillet prochains, où les différents sondages lui donnent une avance confortable, le parti d’extrême droite reste prudent sur le dossier. Voire un peu flou.

Législatives 2024 : TVA, retraites, défense… Le RN enchaîne les renoncements sur son projet

À l’instar de bon nombre de ses renoncements depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, l’abrogation - totale - de la réforme des retraites faite à grand bruit par Emmanuel Macron n’est en effet plus vraiment certaine, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

Interrogé ce vendredi 21 juin au micro de RTL, le député sortant de la Somme Jean-Philippe Tanguy a par exemple évoqué l’âge de 62 ans comme nouvelle borne de départ à la retraite si le Rassemblement national parvient au pouvoir. Et ce alors que le discours du parti n’est pas aussi clair sur le sujet…

Devant les organisations patronales jeudi, Jordan Bardella a en effet renouvelé sa promesse d’ouvrir une possibilité de départ à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler avant 20 ans et ayant cotisé 40 ans, dans une mesure qui sera mise en œuvre « dès l’automne ».

Mais pour ce qui des autres salariés, le président du Rassemblement national a gardé le flou, comme il le fait depuis le début de cette campagne express. L’âge de départ sera-t-il fixé à 62 ans ? Les 64 ans de la réforme seront-ils conservés ? La détermination du nouvel âge de départ en retraite « me sera donnée par la possibilité budgétaire » qui ressortira de l’audit des finances publiques que le gouvernement fera faire, a-t-il simplement botté en touche face au patronat.

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