Législatives 2024 : le nouveau Front Populaire recueille le soutien de Jean-Marc Ayrault

Jean-Marc Ayrault, lors de l’hommage à Robert Badinter le 14 février 2024.
LUDOVIC MARIN / AFP Jean-Marc Ayrault, lors de l’hommage à Robert Badinter le 14 février 2024.

POLITIQUE - Les éléphants barrissent de concert. Après l’ex-chef d’État François Hollande, c’est son ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui a apporté ce mardi 18 juin son soutien au Nouveau Front populaire, en dépit des « désaccords parfois profonds (qui) subsistent », invoquant le danger de l’extrême droite « aux portes du pouvoir ».

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L’ancien pensionnaire de Matignon, désormais président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, a dénoncé dans un communiqué la décision du président de la République, Emmanuel Macron, de dissoudre l’Assemblée nationale le soir même des élections européennes. « Je suis frappé par la désinvolture de cette décision et les risques qu’elle fait prendre au pays », a-t-il tancé dans un communiqué, estimant que le score du camp présidentiel aux européennes a déjà « montré l’ampleur du rejet de la politique gouvernementale » par les citoyens.

Hostile à la Nupes mais...

Comme François Hollande, Jean-Marc Ayrault était hostile à l’alliance Nupes pour les législatives de 2022. Il soutient en revanche la nouvelle union des partis de gauche, annonçant qu’il votera pour le candidat investi aux législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

« Un fait écrase tout : l’extrême droite est aux portes du pouvoir », a encore argué l’ancien Premier ministre. « Elle peut, demain (...) contrôler la police et les services de renseignement. Mettre au pas la justice et le Conseil constitutionnel. Faire main basse sur l’audiovisuel public et réécrire nos manuels scolaires. Casser, à coups d’incompétence et d’idéologie, notre modèle social », a-t-il alerté.

« Des désaccords, parfois profonds, subsistent. Mais la campagne des élections européennes menée par Raphaël Glucksmann (PS-Place publique, NDLR) a permis une clarification » sur « l’engagement européen de la France, le soutien à l’Ukraine » et « la lutte contre l’antisémitisme », a avancé Jean-Marc Ayrault.

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