Législatives 2024 : Gabriel Attal appelle ses candidats à se désister au deuxième tour lorsqu’ils sont troisièmes

Dans les circonscriptions où ils sont arrivés en 3e position, les candidats du camp présidentiel ont reçu pour consigne de se retirer.

POLITIQUE - Un communiqué pour commencer. En attendant la prise de parole de Gabriel Attal (visible en tête d’article), le parti Renaissance, arrivé en troisième position du premier tour des élections législatives a dévoilé sa stratégie pour le second tour, ce dimanche 30 juin. Avec comme principal objectif d’éviter une majorité absolue au Rassemblement national à l’Assemblée après le 7 juillet.

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« Avec des projections supérieures à 200 sièges pour le RN, le seul vrai risque aujourd’hui est donc que le Rassemblement national soit en mesure d’obtenir une majorité absolue au lendemain du second tour », écrit le parti dans un communiqué.

Ainsi, Renaissance appelle « à faire battre » le RN « en faisant le choix de candidats défendant clairement et sans ambiguïté les valeurs de la République ». Ce qui implique que les candidats sous la bannière de la majorité présidentielle arrivés en troisième position ce dimanche soir devront se désister « au profit des candidats en mesure de battre » l’extrême droite de Marine Le Pen et Jordan Bardella.

Un message qui rejoint donc celui du chef de l’État, qui a écrit dans un court message diffusé après 20 heures qu’« large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour » était désormais essentiel pour battre le RN.

Le Premier ministre Gabriel Attal a finalement pris la parole avec un seul mot d’ordre : « pas une voix ne doit aller au Rassemblement national ». Il a donc appelé à voter « pour les candidats qui défendent la République », après avoir annoncé le désistement de candidats Renaissance dans « plus de soixante » circonscriptions. « C’est le choix de la responsabilité et le choix de l’honneur. »

Un « ni-ni » à la carte

Une marche à suivre qui est encore loin d’être parfaitement harmonisée au sein du camp présidentiel et de ses alliés, comme en atteste la prise de parole d’Édouard Philippe ce dimanche soir. L’ancien Premier ministre macroniste et président du parti Horizons a posé une condition importante pour les candidats de son parti encore en course au second tour : celle qu’« aucune voix ne se porte sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise ».

Il ajoute que son camp diverge avec le RN et LFI « non pas seulement sur les programmes, mais sur des valeurs fondamentales ». Un discours proche de celui de l’ancien ministre Michel Barnier ou de l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, qui appelle à voter pour « le plus républicain », tout en excluant certains candidats de gauche « non républicains ».

Un retour du « ni-ni » déjà largement expérimenté durant la campagne du premier tour, avec le résultat que l’on connaît à l’issue du premier tour. Selon les estimations à 20 heures de l’institut Ifop pour TF1 et LCI, l’extrême droite est créditée de 34 % des voix, devant le Nouveau Front populaire (29 %) et le camp d’Emmanuel Macron (21,5 %).

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